Le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, a été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal égyptien.
Le chef religieux comparaissait pour la mort de douze manifestants, hostiles à l’ex-président Morsi, qui avaient tenté d’investir les locaux de la confrérie des Frères musulmans au Caire, lors des émeutes du 30 juin 2013. Quatorze accusés ont également écopé de prison à vie (notamment l’adjoint de M. Badie, Khairat al-Chater, et l’ex-président du Parlement, Saad al-Katatni), dont trois par contumace. Quatre coaccusés ont vu la confirmation de leur peine de mort prononcée le 7 décembre, deux autres par contumace. Toutes ces personnes étaient sous le coup de chefs d’accusation de « meurtre », « incitation au meurtre » ou de « possession d’armes à feu et de munitions ».
La justice égyptienne, après avoir inscrit fin janvier les brigades Ezzedine al Kassam, branche armée du Hamas, dans sa liste des organisations terroristes, vient d’annoncer que l’ensemble du mouvement palestinien serait désormais considéré, lui aussi, comme terroriste. Le régime du Caire accuse le Hamas de soutenir Ansar Baït al-Makdis, groupe islamiste du Sinaï qui a prêté allégeance à l’État islamique, et s’est livré à plusieurs actes terroristes ces derniers mois.
Le Hamas a déclaré qu’il s’agissait d’« une grande honte qui souille la réputation de l’Égypte » et d’« une escalade dangereuse à l’encontre du peuple palestinien et des forces de la résistance palestinienne ».