Invoquant ce qu’il appelle une montée du fascisme, du racisme et la xénophobie dans les États membres de l’Union européenne, le Parlement européen a adopté par 355 voix pour, 90 contre et 39 abstentions une résolution dénonçant le manque d’action sérieuse à l’égard de ces groupes. Le spectre de l’extrême droite refait son apparition pour justifier, comme le souhaitent ces eurodéputés, la création de polices spécialisées dans la lutte contre la « haine ».
Les multiples attentats islamistes qui ont endeuillé les pays d’Europe ces dernières années n’ont pas été visés pour autant : on a parlé d’« attentats terroristes planifiés par l’Action française » en 2017 (une affaire de Pieds nickelés sans lien avec l’AF), des 77 jeunes tués par Anders Breivik en Norvège en 2011 ou du meurtre de l’élue britannique Jo Cox en 2016.
Cette majorité de députés, rejointe par les élus de droite libérale, cherche à criminaliser la « haine » et à en faciliter la traque. Il s’agit de la « haine » visant « les Européens noirs et les personnes d’origine africaine, les Juifs, les musulmans, les Roms, les ressortissants de pays tiers, les personnes LGBTI et les personnes en situation de handicap », comme l’affirme le communiqué du Parlement européen. Tout un langage de combat dont l’élément le plus engagé est l’emploi de l’acronyme « LGBTI » désignant le lobby qui vise purement et simplement à affirmer les « droits » de pratiques sexuelles contre nature.
Le Parlement européen veut mieux traquer le racisme et la xénophobie
L’objectif est donc de multiplier les enquêtes et les poursuites, et en même temps de faire interdire par les autorités nationales « les groupes néofascistes et néonazis ou toute autre fondation ou association exaltant ou glorifiant le nazisme et le fascisme ». Les mêmes dispositifs sont priés de mieux surveiller et réprimer « la propagation du racisme, du fascisme et de la xénophobie via internet, en coopération avec les entreprises de médias sociaux ».
Et comme il s’agit avant tout d’une forme de reprogrammation mentale qui cherche à faire passer pour extrémiste toute volonté de défense des identités européennes – « fascisme » et « nazisme » étant dans ce contexte des mots-clefs pour faire peur et justifier l’action – il est question aussi de promouvoir des « activités éducatives positives en coopération avec les écoles et les associations de la société civile », spécialement en direction des supporters de clubs de football.