Suite à une vague de sanctions internationales, le Venezuela a commencé cette année à réaliser le raffinage de son or en Turquie, la préférant à la Suisse. L’or raffiné revient au pays pour faire partie du portefeuille d’actifs de la banque centrale vénézuélienne. Deux hommes politiques turcs commentent la situation pour Sputnik.
L’or est une importante alternative au dollar, et la demande d’or est actuellement en hausse dans le monde, a rappelé à Sputnik Erdal Tanas Karagöl, vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir en Turquie), en charge des questions économiques.
« Il importe pour nous que l’or soit présent sur le marché et qu’il y soit utilisé pour en diminuer la dollarisation. Il s’agit d’affaiblir le pouvoir du dollar, en employant des instruments alternatifs », a expliqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter qu’il était question d’« en finir avec l’hégémonie du dollar ».
De son côté, Dogu Perinçek, président du Vatan (Patrie), parti non représenté au parlement turc, a souligné dans un entretien accordé à Sputnik que la Turquie et le Venezuela étaient solidaires « dans leur opposition aux pressions américaines ».
« On voit aujourd’hui l’apparition dans le monde de tout un front contre l’hégémonie et la pression des États-Unis. Sa géographie s’étend du Venezuela à la Chine, alors que la Turquie y intervient en acteur clé. Il est très important pour nous que la Turquie soit considérée comme un pays sûr et un partenaire fiable auquel on peut confier des ressources », a déclaré M.Perinçek.
Intervenant mercredi 18 juillet devant les journalistes à Caracas, le ministre vénézuélien des Mines Victor Cano a évoqué un accord conclu entre les banques centrales turque et vénézuélienne et en a exposé les raisons, en indiquant que le processus de certification de l’or se faisait autrefois en Suisse, mais « ce n’est plus le cas à cause des sanctions ».
« Si nous envoyions de l’or en Suisse et qu’on nous dit qu’il doit y rester en raison des sanctions. Ce processus se fait maintenant dans des pays alliés », a expliqué le ministre.