Alors que la panne de courant paralysante à l’échelle nationale se produit au Venezuela au fil des jours et non plus en quelques heures, on soupçonne de plus en plus que le pays d’Amérique du Sud ait été frappé par une attaque massive des États-Unis.
Lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, et d’autres hauts fonctionnaires de la Maison-Blanche se sont vantés plus tôt que « toutes les options sont sur la table » pour atteindre l’objectif de « changement de régime » de Washington au Venezuela, il faut maintenant affirmer que l’une de ces options inclut un cybersabotage dévastateur de l’infrastructure du pays.
Pour sa part, le gouvernement du président Nicolas Maduro est convaincu que les États-Unis mènent une « guerre de l’électricité » et sont à l’origine des dernières pannes de courant.
Il ne semble pas y avoir de preuve irréfutable de la manière dont le sabotage a été effectué. Mais une hypothèse raisonnable serait qu’une sorte de cyberattaque ait été lancée sur le réseau électrique vénézuélien. Cela pourrait expliquer pourquoi il faut tant de temps pour résoudre le problème.
Par ailleurs, la réaction rapide de Washington à la coupure du courant électrique suggère un acte prémédité. Des politiciens comme le sénateur Marco Rubio, qui a mené la campagne de « changement de régime », n’ont pas hésité à prétendre immédiatement que ces pannes étaient « une preuve » de la mauvaise gestion et de l’illégitimité du gouvernement Maduro.
Le sabotage est traditionnellement une des fonctions de la CIA, d’abord contre l’URSS, puis aujourd’hui dans tous les théâtres d’opérations (Libye, Syrie, Venezuela, Yémen). La destruction des réseaux électriques est réputée atteindre profondément le moral des populations.
La tactique consiste donc à infliger aux Vénézuéliens autant de souffrances et de misères – par des coupures de courant systématiques – et à leur dire ensuite que « le prix à payer » pour un soulagement est de renverser le président Maduro. C’est malgré le fait que Maduro ait été élu l’année dernière à une grande majorité lors d’élections libres et équitables.
Outre le réseau électrique, les réseaux hertziens subissent un brouillage électromagnétique permanent et depuis deux jours les réseaux de téléphonie mobile connaissent de grandes perturbations, laissant supposer que Washington utiliserait déjà des micro-ondes et des armes à énergie dirigés contre le Venezuela.
Ceci étant dit, il y a plusieurs autres raisons qui invitent les États-Unis à utiliser une stratégie de « guerre furtive ».
Une attaque militaire américaine contre le Venezuela – l’une des « options sur la table » infâmes – serait irréalisable et confuse pour Washington.
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Mélenchon a consacré sa chronique du 4 février 2019 à la déstabilisation du Venezuela de Maduro :
Le 24 février, Mike Pompeo a fait monter la tension :
L’hypocrisie américaine, qui se découvre soudain une empathie pour les peuples souffrants, est à son comble.
« "Le refus du régime de reconnaître l’urgence humanitaire conduit à une escalade des tensions", a déploré la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini dans une déclaration au nom des 28 États membres de l’UE. "Nous rejetons l’utilisation de groupes armés irréguliers pour intimider les civils et les législateurs qui se sont mobilisés pour distribuer de l’aide". »
Tout le monde sur Terre sait que le pouvoir américain fait tout pour envenimer la situation politique et économique au Venezuela, mais les dirigeants occidentaux s’alignent, prenant encore une fois à contre-pied leurs propres peuples. Car quel peuple peut supporter une ingérence aussi violente et aussi évidente ?
Les États-Unis veulent « passer aux actes » au Venezuela
La pression internationale s’accroît sur le régime vénézuélien de Nicolas Maduro. Dimanche 24 février, les États-Unis ont annoncé leur intention de "passer aux actes" pour soutenir l’opposant Juan Guaido après une journée de violences samedi aux frontières du pays.
« Les États-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s’opposent à la restauration pacifique de la démocratie au #Venezuela. Maintenant, le temps est venu d’agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré », a tweeté le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Ce dernier a ajouté sur CNN que les jours de Nicolas Maduro étaient comptés.
Il a qualifié de « brutes » les forces de sécurité vénézuéliennes qui ont durement réprimé des manifestations samedi, faisant deux morts, selon l’ONG Foro Penal opposée au gouvernement de Maduro, et plus de 300 blessés, dont des Colombiens, selon le gouvernement de Bogota et différentes sources.
« Choqué » par ce bilan, et face aux risques d’escalade, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dimanche « au calme » et demandé dans un communiqué « à tous les acteurs de réduire les tensions et de tout faire pour éviter l’aggravation » de la situation. Il a insisté sur la nécessité « d’éviter la violence à tout prix » et de bannir le recours « à la force létale quelles que soient les circonstances ».
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