BVA est cette entreprise post-soixante-huitarde bien connue des gens de la pub, du marketing et de la politique, qui analyse les comportements des Français pour mieux les vendre aux publicitaires.
Ici, il s’agit de vendre de la merde, par exemple le vaccin, au consommateur potentiel, car le vaccin fait peur. Mais il rapporte. Le vaccin est un produit comme un autre, pour le Marché, et les consommateurs un bétail comme les autres. Le marché du vaccin n’existe pas ? Les forces du Système le créent, c’est ce que les Français vivent depuis un an, une fabrique de peur afin de vendre la merde vaccinale. Le reste, les conséquences, les effets secondaires de cette giga-arnaque, le Marché s’en fout : les gens se débrouilleront entre eux, et avec leur État, un État de plus en plus faible, pauvre, et inefficace. Sauf pour tabasser les pauvres en colère qui renifleraient la vape.
On peut parler d’une exploitation commerciale des neurosciences ou des sciences du comportement. On ne doit donc pas s’étonner du discours tranquillement cynique du directeur, Éric Singler. Noter que le groupe Edmond de Rothschild fait partie des investisseurs de cette grosse machine à vendre des naïfs aux multinationales.
Un autre nom important dans ce domaine, c’est Bernard Cathelat, qui est en quelque sorte le gourou des boîtes de pub, puisque c’est lui qui a théorisé, comme par hasard après Mai 68, les tendances et les styles de vie, pour les adapter au Marché. On parle de gourou, le mot est faible : Cathelat est un dieu pour les gens de la pub.
Très discret dans les médias, le hippie du Système est interrogé ici en 2013 sur les « nouveaux comportements du consommateur ». Cathelat parle de nous comme d’enfants qui « ont très peur d’être abandonnés » :
Dans la vidéo qui suit, Cathelat qualifie « la ménagère de moins de 50 ans », chère aux annonceurs, et le « mass marketing », de « « fariboles » ». C’était pourtant les mots-clés des années 70-80, celles de l’explosion de la pub et de la consommation en France, à peine freinées par la crise !
Comme quoi on n’est pas dans la science, mais bien dans une manipulation majestueuse, qu’on retrouve dans le livre d’Ewen sur le basculement de la société artisanale et familiale américaine dans la société dite moderne, avec les métiers qui disparaissent au profit des emplois (un employé, relisez ce mot plusieurs fois), des emplois qui disparaissent au profit des machines, puis de l’IA, mais ça, ce n’est pas dans le livre.
Ce qui est chez Ewen, c’est l’éclatement familial dû à la publicité qui a vanté de nouveaux modes de comportements, comportements qui rapportaient tout simplement beaucoup plus au Marché. D’où le féminisme (les femmes qui fument), le célibat et la consommation sexuelle contre le mariage et la fidélité, au risque de la dépression, et l’invasion de l’espace public par la publicité, qui peut faire ce qu’elle veut. En revanche, quand on veut dessiner un truc sur un mur ou écrire un slogan, aussitôt la maréchaussée intervient : social danger !
Les ingénieurs sociaux du Marché ne partent donc pas seulement des comportements pour vendre de la merde aux gens, mais ils modifient ces comportements. Le nudge, ce mot récent, existe en fait depuis un bon siècle. C’est une contrainte sans contrainte, un viol mental qui ne déclenche pas l’alerte du système de défense, une intrusion perfide sous les radars de l’individu, et là on rejoint le livre de Cerise.