Je puis valider l’approche un peu froide mais efficace de Jean-Baptiste Noé pour comprendre un phénomène. Il se détache de toutes idéologies pour nous parler de flux entre un point de départ vers un point d’arrivée qui passe par des zones tampons.
Pendant des années, surtout dans les années quatre vingt, mon travail consistait à informatiser des services qui jusque là travaillaient manuellement. Pour ce faire on commence par une analyse fonctionnelle (l’analyse organique qui suit tient compte du matériel et des outils : puissance de la machine, organisation des données, bases hiérarchiques ou relationnelles, langages, types de traitements). En fait on n’écoute pas les acteurs en ptésence, on ne s’intéresse qu’aux flux des données et à leurs traitements. Données en entrée, données en sortie, ce qui se passe entre les deux, volumétries, périodicités. Pensez-vous qu’un type dont le travail depuis des années consiste à recopier une adresses, cocher une case et flanquer un coup de tampon va vous dire ce qu’il fait vraiment ? L’exemple de l’adresse que l’on recopie est un bon exemple. En informatique une information (ici une adresse) n’existe qu’une seule fois en un seul et même endroit (bien sûr il y a des sauvegardes). Ainsi si un client, un fournisseur change d’adresse sa modification en ce seul et unique endroit est immédiatement prise en compte par toutes les tâches qui l’utilisent.
Vous allez me dire "Mais c’est inhumain de traiter des gens comme des informations, comme des objets" Ce à quoi je répond "Vous pensez que c’est mieux de les livrer à des idéologies, à des manipulateurs, à des projets géo-politiques, à des calendriers plus ou moins officiels (Hou là ! La conspiration !) ?"
Pour me faire bien détester j’ajouterai que dans cette histoire de "Défi migratoire" les plus honnêtes restent encore les passeurs mafieux car leurs intentions commes leurs intérêts ont l’avantage d’être clairs et connus de tous.
Qu’est-ce que j’ai pu en détruire des emplois ! Le Plein Emploi des Trente Glorieuses reposait en grande partie sur le travail stupide, répétitif et monotone du Poinçoneur des Lilas.
Maintenant la vraie question que l’on peut se poser est : quelles sont les activités de l’entreprise que nous informatisons.
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