Notre système médiatico-politique est condamné. La presse meurt, la politique suit. La crise est double, car presse et politique ont toujours été mêlées, selon le principe d’une presse de propagande, soumise à son politique. Alors les deux se noient ensemble, chacune étant à l’autre un boulet. Le clivage droite/gauche est mort, mais vit encore dans l’esprit de cette presse dépassée. C’est parce qu’elle soutient inconditionnellement, sous un alibi démocratique, son supérieur direct le monde politique, que ce dernier subventionne sa presse. C’est une affaire de famille, qui produit de la consanguinité à la Kouchner/Ockrent : une catastrophe pour notre politique étrangère, une catastrophe pour notre audiovisuel public. Mais une affaire qui périclite à grande vitesse. On est en plein réchauffement médiatique : l’épaisse couche de glace qui gelait la vérité commence à fondre, et on découvre de drôles de choses sous la banquise.
Le discours du Général Politique
Il fallait être cloué au lit pour regarder sur LCP le nouveau Premier ministre dérouler son programme devant les députés. Nous avons été submergés d’émotion quand il a haussé le ton, comme le Duce, ou quand il a commencé à faire des moulinets avec les bras, comme Adolf. Puis le soufflé est retombé. Dans la salle, la moitié du public seulement participait en riant ou rouspétant, l’autre partie, plus coincée, restait sérieuse, voire sinistre. Le ministre des Incantations a quand même réussi à placer « la soi-disant théorie du genre », et aussi la lutte contre « le racisme et l’antisémitisme ». Le Capitalisme, assis à l’orchestre, a applaudi poliment, digérant ses 8 millions de pauvres. Le Sionisme a hurlé lors du passage, jugé trop court, sur l’antisémitisme. Le Chômage, assis au troisième rang, a baillé pendant tout le discours en se grattant les fesses. La Pauvreté, elle, se curait le nez au dernier rang. Quant au Foutage de gueule, il écoutait le dernier Shaka Ponk en casque.
Najat, belle qu’à ça
Najat, avant de devenir la ministre des Droits des femmes battues, violées et prostituées, est interrogée par Le Monde (22/12/13) à propos du recul espagnol sur l’avortement :
« On a des inquiétudes aussi sur l’Irlande ou sur la Pologne concernant les droits des femmes. À partir du moment où les droits des femmes progressent, on assiste à ce qu’on appelle une forme de “backlash” : il y a une résistance, une mise sous tension de la société, qui, du coup, vous fait payer, à un moment ou à un autre, le fait que les droits des femmes ont vite progressé. Cela signifie qu’il faut entraîner la société avec soi pour qu’elle soit totalement convaincue que c’est dans l’intérêt de tout le monde. Si vous avancez tout seul, au bout d’un moment, vous vous retournez, vous vous rendez compte que vous êtes seul sur le chemin. C’est là que le “backlash” se produit. »
Peut-on à la fois être lucide et inconscient ? Toujours est-il que cet esprit supérieur a été trop vite pour la société française, lente comme une limace. Lorsqu’il faudra nous expliquer la GPA pour les couples pédophiles, Najat sera infiniment plus pédagogue.
Au FN les bas morceaux de la France ?
Patrick Mennucci au Monde, le 1er avril 2014 :
« Évidemment, cela me touche que le FN prenne une mairie de secteur dans ma ville. Mais pas autant que l’état déplorable dans lequel se trouve ce secteur : pauvreté, misère, déculturation. »
Visiblement, ils sont tous bien contents que le FN gère la merde qu’ils ont laissé pousser. Le 7ème secteur de Marseille, ville dans la ville de 150 000 habitants, c’est comme les quartiers chauds de Nîmes, Roubaix, ou Béziers. Le FN arrive là où l’État a lâché l’affaire, baissé les bras. Et si le FN était la voiture-balai de l’UMPS ? Complotistes, à vos manettes !
Les Pinçon, charlots de la Révolution
- La violence des pauvres
« Globalement, je retiens des riches qu’ils sont très sociables, souvent sympathiques, mais d’un cynisme et d’une mégalomanie à toute épreuve. Il n’y a qu’une chose qui les préoccupe : garder, garder, garder. Monique : “C’est vrai, on a des fagots d’anecdotes. Mais, au fond, on n’a rien inventé. On a fait qu’appliquer les préceptes de notre maître, Pierre Bourdieu. Moi, je suis quand même assez pessimiste pour l’avenir.” »
Les Pinçon-Charlot, leaders dans le business de la dénonciation des riches, Koulaks d’aujourd’hui, montrent toute l’étendue de leur profondeur conceptuelle. Appeler Bourdieu « Maître », lui qui a pondu de poussives théories dénuées d’imagination, apparatchik universitaire de la sociologie d’État bien dans les clous déguisé en ami des pauvres, c’est vraiment envoyer les étudiants sur une voie de garage, en termes de pensée et d’action. Avec de tels défenseurs, les pauvres ont du souci à se faire.
Redonnez-nous envie de voter pour l’UMPS !
Lybrido, Fémigra, les nouvelles pilules pour soigner le désir féminin sont prêtes. Quand on voit le taux d’absentéisme aux élections, les chercheurs de Pfizer et autres grands labos devraient plutôt se tourner vers la pilule qui donne envie de voter pour nos hommes politiques habituels, quasiment tous carbonisés par les mensonges, les trahisons ou les affaires. Mais à l’arrivée, si ça marche, on se fera avoir, car c’est encore le symptôme qu’on soignera, pas la cause. Et nous, on sera des impuissants croqueurs de pilules donnant l’illusion de la puissance (politique) provisoire. Illusion de pouvoir, ou la vraie définition de notre démocratie. C’est pourquoi le pouvoir réel rend nos dirigeants schizophrènes : ils sont entre le chien et l’os. Et l’os, c’est nous.
Bienvenue à Marseille, capitale de la culture européenne du cannabis,
de la kalachnikov et du clientélisme politique !
- Le FN n’a pas le monopole de Marine !
C’est le début du discours de Stéphane Ravier, le nouveau maire du 7ème secteur de Marseille. On ne voit pas trop ce qu’il pourra faire pour ses électeurs, surtout qu’il a commencé par devoir marier deux homos. Réaction dans La Provence :
« C’est l’histoire de ma vie, rigole Stéphane Ravier. Jusque-là, tout était parfait. Je suis seul au point de penalty, je crochète le gardien, je n’ai plus qu’à pousser le ballon au fond des filets et là, le tacle par derrière. »
Pas chaud pour cet acte fondateur de sa fonction, l’élu FN s’en sort en déléguant le mariage à un subalterne :
« J’ai une conception très jospinienne du mariage. »
On guette la réaction de Sylviane Agacinski, dont les conclusions philosophiques sur la différence sexuelle ont été récupérées par le camp des méchants.
Anne Hidalgo rassure la communauté homosexuelle
Question du site communautaire Yagg le 4 février 2014 à Anne Hidalgo :
« Le Parti socialiste s’était engagé sur ces questions. Comment peut-on encore lui faire confiance ?
– L’élue parisienne que je suis, avec Bertrand Delanoë, Patrick Bloche, Christophe Girard, Annick Lepetit et bien d’autres, sommes les fers de lance des questions de société au PS. Le PS parisien a toujours défendu ces sujets de société avant même que le PS ne le fasse au plan national. Si je suis élue maire de Paris, je continuerai à m’exprimer en ce sens, je porterai ce sujet avec force. Paris et les élu.e.s autour de moi sommes engagé.e.s pour l’égalité, qui n’a jamais rien retiré à personne. Au niveau national, le retrait de la loi Famille est un problème car il est maintenant impossible pour les parlementaires de l’amender. À la place qui est la mienne, je pèserai de tout mon poids pour que ces questions reviennent à l’Assemblée nationale. Il ne faut pas rester tétanisé.e.s face aux mouvements ultra-conservateurs qui ne représentent pas le peuple souverain. »
Eh bien, nous voilà beaux. Anne-e-s Hidalgo-e-s promet à ses électeurs-e-s du Marais très représentatifs du peuple une avancée de droits communautaires qui va faire du mal au socialisme résiduel dans les villages de France… Joyeux suicide, madame la maire.
Mennucci (droit) dans son froc
Les quartiers populaires ne se sont pas déplacés pour sauver le socialisme marseillais. Mennucci est lucide : c’est un peu à cause des lois sociétales Taubira/Bergé/Belkacem. Le battement d’aile du bobo à Paris balaye le candidat socialiste à Marseille… Le mariage homosexuel a donc choqué ces moyenâgeux de musulmans. La guéguerre interne Mennucci/Ghali/Guérini a fini par ouvrir la mer rouge au FN. Ghali sauve sa tête grâce au vote communautaire, c’est bien elle la force montante, et donc la future concurrente de Ravier. Un socialisme couleur locale, bien obligé de prendre en compte les aspirations des gens. La Samia est bien sexy, mais il faudra plus qu’une robe funky moulant une forte poitrine pour résorber le chômage endémique local. Au bas mot, un torrent d’argent public, comme celui qui s’est abattu sur Valenciennes dans les années 90, pour sauver une ville à la limite de l’effondrement (merci Borloo). Si l’État français n’a pas le fric, alors ce seront les émirats qui paieront, eux qui pourraient bientôt racheter l’OM. Le classico OM/PSG sera alors une confrontation entre deux émirats : une guerre des pétroles sur gazon vert.
Quand les Pôle emploi vont fermer, là ça ira vraiment mal
- Un Noir prend le chômage d’un Français !
Envoyé spécial lâche ses envoyés spéciaux sur Hayange, depuis que la ville est passée FN. Sans cela, Hayange, tout le monde s’en foutait. Voter FN est devenu le moyen de faire du buzz et attirer les caméras sur soi. Soudain, on s’intéresse aux pauvres mal cultivés qui deviennent soudainement dangereux en mettant le mauvais bulletin dans l’urne. Les pauvres, ça allait quand ils souffraient en silence, mais quand ils font pousser du nationalisme (mauvaise herbe), ça va plus du tout. Question : est-ce l’antinationalisme qui conduit à la crise ? Évidemment non, enfin, pas complètement. Peut-on rester français dans l’Europe et dans le monde ? UMP et PS ont vendu leur âme (terme préférable à « leur cul ») à l’administration européenne et à la finance internationale, pas besoin d’être surdiplômé en nazisme pour comprendre ça. Cette soumission a-t-elle sauvé la France, qui sans cela aurait coulé beaucoup plus ? Personne n’en sait rien. Ce qu’on sait tous, c’est qu’au-delà d’un certain niveau de souffrance, la France se débarrassera de la double souveraineté européenne et financière pour tenter de respirer à nouveau. Et aller où ? L’Histoire est faite de suspense, et de création.
Demain, tous intermittents ?
Bonne analyse de leur porte-parole Samuel Churin dans Libé du 9 avril, qui précise que les intermittents sont responsables d’un trentième du déficit de l’UNEDIC, et pas du quart (1 milliard). Alors pourquoi le MEDEF s’attaque-t-il à ce régime ? Réponse du comédien :
« C’est simple, le Medef est inquiet et ne veut pas que nous devenions un modèle pour les autres. Au départ, notre régime a été pensé pour répondre aux difficultés des techniciens du spectacle qui ne parvenaient pas à enchaîner des contrats… Aujourd’hui, ces vies professionnelles discontinues sont devenues la norme, avec une recrudescence d’emplois courts, de petits boulots et de temps partiels. L’intermittence des emplois se retrouve dans tous les secteurs. C’est pourquoi, nous disons qu’il y a urgence à penser un système qui réponde globalement à ces enjeux. Malheureusement, c’est l’inverse qui est en train d’être mis en place. Aujourd’hui, notre pays compte 9 millions de pauvres, alors que plus d’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé. »
C’est grâce à la dureté du MEDEF que la solidarité se développe chez les pauvres. Qu’est-ce qu’on dit aux grands patrons ?