"Les missiles Iskander seront déployés là où Moscou le jugera utile", a indiqué mercredi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, commentant la préoccupation de l’Otan suite à l’apparition de ces missiles près des frontières de l’Union européenne.
"Un grand bruit s’est récemment élevé suite aux informations concernant le déploiement d’Iskander au mauvais endroit. Sur le territoire de la Russie, nous en déployons là où bon nous semble", a déclaré M.Choïgou devant les étudiants à l’Université technologique Tsiolkovski (MATI)
Et d’ajouter que la Russie était en mesure de contrebalancer le projet américain de défense antimissile en Europe (ABM).
"Nous ne restons pas les bras croisés, en observant (le déploiement du bouclier antimissile, ndlr). Notre science, nos concepteurs et nos usines travaillent, croyez-moi, très efficacement. Nous avons avec quoi riposter", a souligné le ministre.
Le déploiement de systèmes de missiles de courte portée Iskander-M dans la région de Kaliningrad (enclave russe sur la Baltique) a été signalé samedi dernier par le quotidien allemand Bild.
Le ministère russe de la Défense a pour sa part affirmé lundi que le déploiement des batteries d’Iskander-M sur le territoire de la Région militaire Ouest (dont Kaliningrad fait partie) ne constituait pas une violation des traités internationaux.
Les missiles tactiques de haute précision Iskander-M sont destinés à détruire différentes cibles terrestres : rampes de lancement de missiles, pièces d’artillerie longue portée, systèmes de défense antimissiles ou antiaérienne.
Fin 2011, Dmitri Medvedev, alors président de la Russie, a promis de déployer des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad afin de contrebalancer le projet américain prévoyant la mise en place d’un bouclier antimissile en Europe.