Mélenchon s’est attaqué, dans son discours du 5 mai, à la Ve République, qualifiée par lui de « monarchie verticale qui permet à la finance d’étendre ses tentacules ». Ringard. Mitterrand nous a déjà fait le coup en 1964 dans l’essai politique le plus hypocrite de l’Histoire de France, quoique bien écrit, Le Coup d’État permanent.
Il s’agit, chez les hommes de gauche, d’un piège à cons invoqué à intervalles réguliers : quand la gauche n’a pas le courage de s’attaquer au capital, ce qui est en théorie son travail, elle s’en prend aux institutions. Il est vrai qu’il est plus facile de faire voter des parlementaires serviles au Congrès que de modifier la répartition des richesses entre le capital et le travail.
Mélenchon, pour reprendre un mot de Marx, ne fait que mettre des claques à une grand-mère. En effet, compte tenu des dépouillements de souveraineté prévus dans les traités européens, les institutions nationales ne sont plus responsables de grand-chose.
Politique de la dette, politique monétaire, commerciale, industrielle, budgétaire et agricole, pour ne citer qu’elles, sont directement dictées par les divers traités européens, traités dont d’ailleurs notre opposant en carton-pâte ne propose pas la dénonciation. Et qu’importe si les institutions européennes reposent sur la négation du suffrage universel et la négation de la séparation des pouvoirs.
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