Justice immanente ?
— Adrenaline ∇ ✝ (@adrenaline1001) 6 janvier 2017
Il a retourné ses convictions pour accéder aux plus hautes marches, il a appliqué à la lettre les commandements du pouvoir sioniste en France, qui en contrepartie lui a donné les clés du pays.
Mais après son adoubement, l’Ange est lourdement tombé à terre. Le seul pouvoir qu’il aura eu, c’est celui de relayer la parole répressive de ses Maîtres.
Ces derniers l’ont roulé dans la farine : le jouet du lobby est aujourd’hui détesté, bousculé, giflé par une foule en colère. Valls, en devenant le bouc émissaire de ses manipulateurs, a permis à ces derniers de ne pas se salir les mains.
Le candidat perdu à la présidentielle erre désormais, seul, dans les gares TGV, allant de meeting annulé en meeting annulé. L’image d’un homme qui aura voulu empêcher un humoriste de faire ses spectacles devant un public de tous âges, de toutes opinions, de tous niveaux sociaux, de toutes origines – la France réconciliée – et qui se retrouve devant ses salles vides.
Invité chez un petit journaliste ultracommunautaire, l’ex-Premier ministre a consenti – ô rabaissement – à ne parler que d’un supposé « antisémitisme » qui autorise toutes les punitions, toutes les attaques, toutes les manigances, laissant de côté ce qui intéresse douloureusement les Français, à savoir le chômage, la sécurité, l’invasion migratoire, le niveau de vie, l’école des enfants...
Valls s’est brûlé politiquement pour le lobby, en s’attaquant à Soral et Dieudonné, et maintenant, il a perdu sur les deux tableaux : le lobby lui préfère Macron, et le peuple lui crache à la figure. Ses deniers de Judas ? Un CDD de bouc émissaire pendant deux ans, les deux pires années de la Ve République. Comme par hasard.
Les images du dernier déplacement de Valls en Lorraine, dans un local du Relais Lorraine d’Emmaüs, seul, sans gardes du corps, sans attachées de presse, sans journalistes... Tout un symbole.
À Nancy, le chant du cygne du candidat Valls
Vacances loin de la politique et de la présidentielle pour les uns, ralliement à Emmanuel Macron pour les autres... La probable défaite de l’ancien Premier ministre semble déjà intégrée.
On l’a rarement vu aussi détendu. À la fois souriant, blagueur, et presque rigolard, c’est un Manuel Valls nouveau qui s’est rendu vendredi près de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, pour son dernier déplacement avant le second tour. Comme s’il se sentait libéré d’un poids, celui d’une campagne difficile dont il n’avait pas mesuré la rudesse avant de s’y plonger tête baissée début décembre. « C’est le dernier déplacement du candidat à la primaire. Et lundi, la campagne présidentielle commence – pour moi, et pour gagner », a-t-il eu beau lancer, son timbre de voix et l’expression de son visage disaient le contraire. Idem dans ses équipes, où l’on fait désormais le job sans grande conviction, préparant déjà l’après. Vacances loin de la politique et de la présidentielle pour les uns, ralliement à Emmanuel Macron pour les autres… Tous ont un point commun : ils semblent avoir déjà intégré et digéré la probable défaite de l’ancien premier ministre.
Le candidat a lui-même renoncé à l’affrontement. Comme s’il avait déjà quitté l’arène
Contrairement au début de cette semaine d’entre-deux tours, où il s’est montré extrêmement offensif vis-à-vis de son adversaire Benoît Hamon, le candidat a lui-même renoncé à l’affrontement. Comme s’il avait déjà quitté l’arène. Sur le terrain, il ne nomme presque plus le député des Yvelines, à qui il n’adresse plus que de très légères piques. « Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’illusions, de rêves qui ne seront jamais concrétisés, mais on a besoin de concret », ose-t-il à peine pour dénoncer le revenu universel, sur lequel il n’est « pas d’accord ». Ce sera tout. Évoquant plus tard son enfance devant une trentaine de salariés d’une entreprise d’économie sociale et solidaire, il admet d’ailleurs : « J’étais (à l’époque) un enfant de chœur. Je le suis toujours un peu… »
Une attitude quasi détachée, qui rappelle celle de François Hollande depuis qu’il a renoncé.