C’est à peine si on osait prononcer le mot : Mau-Mau ! Un mot qui faisait peur aux Blancs des années 1950-60 et véhiculait toutes sortes de fantasmes dans la colonie britannique du Kenya…
Le Mau-Mau qui aurait été, je l’ai lu sous la plume d’un bon auteur, le produit de la sauvagerie ancestrale de l’Afrique ! Mais ne fallait-il pas diaboliser le Mau-Mau pour mieux le haïr, mieux le tuer ?
Si Monsieur X a décidé aujourd’hui de parler des combattants nationalistes Mau-Mau, c’est que, cinquante ans après la décolonisation du Kenya, le Royaume Uni vient tout juste de reconnaître la brutalité de la répression contre les rebelles kényans et que les autorités britanniques ont même décidé d’indemniser les victimes d’une politique coloniale qui a conduit plusieurs dizaines de milliers de Noirs dans des camps de concentration où ils ont été maltraités et souvent torturés…
Cette repentance tardive, et rien moins que spontanée, résulte de la déclassification d’archives trop longtemps dissimulées. Des documents accablants sur les pratiques colonialistes des gouvernements britanniques de l’époque. Notons au passage que parmi les victimes de cette impitoyable répression figure un certain Hussein Onyango Obama, le grand-père du président états-unien !