Une coutume remontant au XVIIIe siècle aurait conduit à circoncire les membres actuels de la famille royale britannique.
L’information, peu connue en France, risque d’en surprendre plus d’un. Bien que de religion anglicane, la famille royale britannique aurait recours à la circoncision depuis au moins cent cinquante ans. D’où la question, qui reste entière pour William et Kate, de savoir s’ils perpétueront la coutume avec leur fils nouveau-né.
Les fils de la reine Elizabeth, Charles, Andrew et Edward auraient été soumis à cette tradition à leur naissance. « Il y a de très fortes chances que les fils d’Élizabeth II aient été circoncis. Beaucoup de jeunes garçons de l’aristocratie, si ce n’est la majorité, étaient circoncis dans les années 1940-1950 », explique au Figaro Judith Rowbothan, professeur d’histoire à l’université de Nottingham-Trent. De plus, aucun d’eux n’a nié les faits lorsque les rabbins ont revendiqué publiquement la circoncision du prince Charles en 1948 dans la Chronique juive, journal le plus lu de la communauté, fondé en 1841.
Quant aux fils de la princesse Diana, Harry et William, l’histoire est un peu moins claire. Leur mère était fermement opposée à la circoncision, mais le couple aurait finalement tenu à respecter la tradition, croit savoir la rédactrice en chef et spécialiste des affaires de la couronne britannique du magazine Majesty, Ingrid Benson. « Malheureusement, je n’ai pas de preuves incontestables », a-t-elle confié au Figaro.
La légende du roi David
La tradition, elle, remonte à bien plus loin. George Ier, un Allemand de la dynastie des Hanovre qui conquit le trône britannique en 1714, aurait été le premier circoncis, comme semblent l’indiquer plusieurs sources, du London Evening Standard aux tribunes du Guardian. Plusieurs historiens, entre autres Geoffrey Alderman, professeur à l’université de Buckingham, et Judith Rowbothan, s’accordent à dire que la reine Victoria avait une position plutôt favorable envers la communauté juive. En effet, les textes de l’Église anglicane confèrent une place importante à David, premier roi de Jérusalem – ce qui a ensuite nourri la rumeur selon laquelle la souveraine aurait été persuadée qu’elle descendait de David.
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