Rien de bon ne peut décidément sortir de la tête des dirigeants socialistes de la ville de Paris. Figurez-vous que le slogan officiel pour Paris 2024 – 12 ans après sa candidature malheureuse sous l’égide de Bertrand Delanoë – est en anglais, et tiens en trois mots aux forts relents mondialistes : « Made for sharing ». Fait pour partager, ou être partagé (l’anglais n’a pas la précision du français). C’est dur d’être gouvernés par des cons, pour reprendre le slogan du dessin de Cabu, lors du Charlie Hebdo sur les caricatures de Mahomet.
Heureusement, le comité qui s’occupe de trouver les slogans débiles a prévu une version française du slogan : « Venez partager ».
Partager quoi ? Une ville devenue crasseuse pour millionnaires (les milliardaires sont à Londres) et migrants ? Les millionnaires ayant repoussé les classes moyennes et inférieures (oh le joli nom) à la périphérie, les nobles migrants ayant eux repoussé les SDF dans la rue... Une sociologie impitoyable, qui fait se côtoyer abondance et misère, avec plus rien ou presque au milieu.
Une projection de la France brésilianisée, une vitrine mondiale qui montre clairement le projet oligarchique : une couche de super-riches, et un tas de pauvres mendiant un boulot ici, un salaire décent là, ou carrément un bout de pain. Certes, rien n’est achevé dans cette entreprise, mais on en prend le chemin. Les voisins des camps de Roms en reformation porte de la Chapelle pourront en témoigner. C’est d’ailleurs par là que Paris avait récupéré des terrains SNCF pour y créer le village olympique, lors de la candidature pour les JO 2008.
Tony Estanguet, le triple champion olympique en canoë monoplace, est le représentant de cette clique insupportable qui a pondu ce slogan insultant. Un malgré-lui, en quelque sorte.
« Nous voulons partager la passion des Jeux lors d’une célébration inédite, dans les stades et dans les rues »
Dans ce concours des grandes villes qui espèrent toucher le pactole des Jeux, il ne reste que Los Angeles et Budapest. Bon, sans être devins, Budapest, avec un populiste à la tête de la Hongrie, peut aller se rhabiller. Les Jeux sont devenus une vitrine mondialiste pour deux ou trois milliards de téléspectateurs, et il y a peu avant qu’on se tape des épreuves transgenre. Les super-décideurs sont capables de tout déglinguer, juste pour asseoir leur domination et leur vision du monde mi-risible, mi-démoniaque. Le Diable sait rire...
Sortir ce slogan aussi con le lendemain d’un « attentat » au Carrousel du Louvre, cet élétcro-aimant à touristes (et à voleuses roms), ça fait un peu double tâche. Alors Cazeneuve, devenu Premier ministre par la grâce du sacrifice foireux de Manuel Valls (il a offert son corps à son pays qui n’en a pas voulu), a aussitôt rassuré les touristes friqués du monde entier, qui seraient tenté d’assister à quelques « épreuves » à Paris, histoire de relancer une hôtellerie qui a bien souffert des errances socialistes :
« Le risque terroriste est partout dans le monde. C’est parce que nous avons été frappés que nous nous sommes adaptés. C’est ce que nous avons fait durant l’Euro 2016, c’est ce que nous ferons en 2024 »
Sacré Cazeneuve, l’homme qui gobe toutes les couleuvres. Avec ses 7 000 militaires et toutes les polices qui surveillent les artères du pays, pour éviter un énième attentat oligarchique sous faux drapeau... Dépense inutile, mais qui rassure le citoyen, qui vit désormais dans la peur du suivant.
Du pain, des jeux, et après ?
Sans parler du trou béant dans l’économie grecque que les Jeux de 2004 (ceux du centenaire) ont creusé, tout récemment, après les Jeux de Rio (2016), une équipe de CNN a été filmer l’après-JO. Le stade de Maracana – ce symbole mythique du Mondial 1950, où le Brésil avait perdu devant l’Uruguay –, la plus grande enceinte du monde, puisqu’il pouvait accueillir jusqu’à 220 000 personnes debout (il a été réduit et mis aux normes depuis), est devenu un champ de vaches, mais sans vaches. Les zébus brésiliens qui arrosent de leur viande vite poussée l’Europe entière broutent ailleurs...
Le porte-parole brésilien de l’enceinte sportive nous explique que quand on loue une maison pour des gens qui viennent y faire la fête, on espère en général la retrouver à peu près en l’état. Ce qui n’est pas vraiment le cas. Alors, le Maracana, symbole de la dévastation post-olympique ? Après la fête, la défaite ? Sans aller si loin, les Jeux étant devenus un enjeu mondialiste, il reste, après les paillettes et les médailles, surtout de la dette pour les villes et les pays. L’occasion en or pour le FMI d’intervenir !
Un reportage sur les sites complètement à l’abandon des JO d’Athènes :