D’origine palestinienne par son père, le mannequin a ouvertement pris position contre l’État hébreu dans le récent conflit qui oppose l’armée israélienne au Hamas, au pouvoir dans l’enclave de Gaza.
Dans l’édition du New York Times du 22 mai, une pleine page de publicité payée par l’organisation juive américaine ultra World Values Network accuse le top model Bella Hadid d’antisémitisme et de haine envers l’État d’Israël.
À ses côtés sur le montage photo, sa sœur Gigi Hadid, et même la chanteuse britannique Dua Lipa (qui se trouve être la girlfriend du frère des deux mannequins, Anwar Hadid). Largement reprise sur les réseaux sociaux, cette publication a fait l’effet d’une bombe, continuant d’alimenter la polémique autour des déclarations pro-Palestine de Bella Hadid.
Palestine, j’écris ton nom
Depuis que les raids israéliens frappent Gaza, le top model américain clame son soutien et dénonce les violences de l’État hébreu envers le peuple palestinien. Onze jours de conflit ont causé la mort de 250 personnes au total, avant la mise en place d’un fragile cessez-le-feu le 21 mai.
Le week-end du 15 mai, Bella Hadid défilait même dans les rues de New York. Des photos du cortège, qu’elle avait mises en ligne sur son compte officiel (effacées depuis), ont reçu des millions de likes. Son engagement pour la Palestine n’est pas nouveau. En 2017, déjà, elle écrivait ces lignes : « Je suis avec mes frères et mes sœurs palestiniens, je vous protégerai et vous soutiendrai du mieux que je peux. JE VOUS AIME. »
Peu de temps après la manifestation new-yorkaise, le compte Twitter officiel d’Israël réagissait, interpellant Bella : « Quand des célébrités comme @BellaHadid défendent le rejet des juifs, ils prônent l’élimination de l’État juif. Cela ne devrait pas être un problème israélo-palestinien. Cela devrait être un problème humain. Honte à vous. »
Depuis ses prises de parole controversées, Bella est devenue la cible des ultra-orthodoxes en Israël, mais aussi dans toute la diaspora, notamment américaine. Le 26 mai dernier, une cagnotte en ligne, ouverte par l’association World Values Network du rabbin Shmuley Boteach, réunissait plus de 21.000 dollars (plus de 17.000 euros) pour « défendre Israël dans les médias contre les célébrités qui postent des mensonges ».