Égypte, Inde, Qatar et maintenant Australie... depuis plusieurs années, l’industrie militaire française se porte plutôt bien. Les entreprises d’armement de l’hexagone ont signé de beaux contrats. En voici le top 6.
Le grand bénéficiaire de ces ventes record est sans aucun doute Dassault Aviation, qui célèbre le centenaire de ses avions cette année, et qui a vu son carnet de commandes bondir de 113 % en 2015 grâce aux contrats à l’exportation du Rafale, acheté par l’Égypte et le Qatar.
Pourtant, depuis son entrée en service en 2004 dans les forces armées françaises, le Rafale avait essuyé six échecs à l’export. Le récent succès de ses ventes vaudra à Serge Dassault, PDG de l’entreprise éponyme, de déclarer en janvier dernier que « François Hollande et le ministre de la Défense sont excellents pour la vente de nos avions », allant même jusqu’à sacrer Jean-Yves Le Drian de « meilleur ministre de la Défense qu’on ait jamais eu ». Un superlatif qui ne risque pas de le quitter puisque le groupe français DCNS vient de remporter le contrat du siècle en Australie pour la construction de douze sous-marins diesel de nouvelle génération. Un contrat militaire de 50 milliards de dollars australiens (34 milliards d’euros), le plus important jamais passé par ce pays, dont l’annonce a été célébrée dans les deux pays. En France, du côté de l’Élysée comme de Matignon, on a aussitôt salué ce succès, particulièrement bienvenu dans le contexte actuel.
Qatar : 6,3 milliards d’euros
Après avoir longtemps été boudé et concurrencé par les F16 américains, le Rafale connaît un nouveau succès avec la vente de 24 avions de combat au Qatar en avril dernier. Les avions, six biplaces et 18 monoplaces, seront livrés à partir de 2018 avec une livraison par mois à raison de 11 avions par an, selon le ministère de la Défense. Ils seront équipés de tous les armements possibles, notamment des missiles de croisière air-sol et missiles air-air les plus récents. Une centaine de mécaniciens qataris très spécialisés seront formés en France, ainsi que 36 pilotes.
En outre, le groupe de construction navale militaire DCNS est candidat à la vente de trois frégates antimissiles à Doha - un marché de trois à quatre milliards d’euros - et le constructeur Nexter pour celle de 300 véhicules de combat de type VBCI (2 milliards d’euros).
En 2014, Doha a également signé une lettre d’intention pour l’achat de 22 hélicoptères européens NH90, d’un montant de près de deux milliards d’euros. Les appareils doivent être fabriqués en France et en Italie.
Brésil : 6 milliards d’euros
En 2008, la France signe avec le Brésil des contrats portant sur l’achat de 50 hélicoptères militaires EC-725 (Caracal) quatre sous-marins d’attaque Scorpène et la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire pour un moment de 6 milliards de d’euros. Parallèlement France s’est engagé à un transfert de technologie.
Égypte : 5,2 milliards d’euros
La France a signé en février dernier au Caire le premier contrat d’exportation de son avion de combat Rafale avec l’Égypte qui en a acquis 24 exemplaires. D’un montant total de 5,2 milliards d’euros, les contrats incluent, outre les 24 Rafale, une frégate multimission FREMM du groupe naval DCNS ainsi que des missiles conçus par MBDA.
Menée en un temps record, à peine trois mois, cette vente à l’initiative du Caire marque le souhait de l’Égypte de diversifier ses sources d’armements et de s’affranchir de la tutelle américaine, dont elle était très dépendante jusque-là.