On ne les refera pas. Mardi 1er novembre, les Décodeurs du Monde, sous la plume de Samuel Laurent, se sont penchés sur les « vrais faux sites d’infos locales des militants identitaires ».
D’Infos Bordeaux à Breizh Info, de Paris Vox à Nord Actu, le journaliste du quotidien du soir a tenté de comprendre le succès de ces plateformes en pleine expansion, avec un prisme évident de diabolisation. L’« enquête » commence avec Infos Bordeaux. En se rendant sur le site, Samuel Laurent remarque un contraste entre un article banal consacré à l’installation d’un nouveau radar sur la rocade de Bordeaux et d’autres plus « étranges ». Quels sont-ils ? Une brève sur la vandalisation d’un local du FN, l’annonce d’une conférence d’Éric Zemmour ou encore la tentative d’incendie d’un centre de migrants. En effet, l’étrangeté vire carrément au paranormal…
De plus, sur le site, on trouve « dix occurrences du terme “migrant”, mais pas une seule pour évoquer le classement de la ville en tête des cités les plus “branchées” selon le guide Lonely Planet, qui a pourtant fait la une de la presse locale », s’étonne-t-on au Monde, sans se demander un instant si ces thématiques n’intéressent pas davantage la population, directement concernée, que les classements insignifiants de quelque organisme suivi par une poignée de bobos de centre-ville… Pour ne rien arranger, un renvoi vers TV Libertés, « webTV d’extrême-droite », vient définitivement placer le site dans la même catégorie.
Il est également question de Breizh Info, site d’information régional où l’on trouve « douze fois le terme “migrants” et huit fois celui d’ “islam” », ce qui constitue, en soit, une preuve irréfutable de nazisme patenté. Aussi, le site s’est « trahi » en ayant baptisé une rubrique « La Bretagne Orange mécanique », référence au livre de Laurent Obertone « très populaire à l’extrême droite ».
Même constat sur Rhône-Alpes Info, qui fait partie de ces « petits portails d’information locale et qui n’annoncent jamais leurs réelles intentions », mis à part en invoquant le terme de « réinformation », que les journalistes mainstream ont en horreur. Pour eux, il s’agit d’un terme fortement connoté lancé par Jean-Yves Le Gallou, cofondateur du Club de l’horloge et dont on apprend au passage qu’il aurait également « lancé l’OJIM, Observatoire des journalistes et de l’information médiatique, qui a tous les airs du site sérieux lorsqu’on n’en connaît pas les dessous ». Une information erronée qui traduit une fois de plus une réelle absence de travail sérieux.
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