Le procureur général du Salvador, Luis Martinez, a annoncé, mardi, que les autorités salvadoriennes avaient arrêté les membres d’une bande criminelle qui se préparait à attaquer son bureau et d’autres institutions gouvernementales à l’aide d’explosifs.
M. Martinez n’a pas donné de détails sur le coup de filet ni révélé l’identité des prévenus, mais a indiqué que l’enquête était menée avec le soutien du Bureau américain de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs [ATF, Ndlr].
Il a précisé que les forces de l’ordre n’avaient pas encore mis la main sur les explosifs.
Lundi, la Cour suprême du Salvador avait décrété que les gangs appartenaient à la catégorie des organisations terroristes. Le plus haut tribunal avait auparavant rejeté des contestations constitutionnelles remettant en question la Loi spéciale contre les actes terroristes.
Cette décision pourrait entraîner des peines beaucoup plus lourdes pour les membres des groupes criminels et leurs partisans que celles prévues par le code criminel du pays, qui ne couvre pas les crimes terroristes.
Selon Luis Martinez, les peines maximales pour certaines infractions pourraient effectivement augmenter en vertu de la nouvelle loi. Dans d’autres cas, la législation pourrait provoquer l’extradition des accusés vers les États-Unis, a-t-il ajouté.
Avant la décision de la Cour suprême, quelques juges en désaccord avec la loi ne l’appliquaient tout simplement pas.
Le verdict semble fermer la porte à toute négociation avec les bandes criminelles. La récente vague de violence a été interprétée comme un moyen de pression de la part des gangs pour forcer le gouvernement salvadorien à relancer les pourparlers, ce que ce dernier a toujours refusé de faire.