Dans une impressionnante présentation, Mary Meeker, associée chez Kleiner Perkins, une banque d’investissement américaine, a expliqué les problèmes actuels des Etats Unis en assimilant le pays à une firme, et en fait, selon elle, il s’agit d’un scenario catastrophique, puisque les Etats Unis suivent le même parcours qu’une entreprise en particulier, celui de General Motors en marche vers sa faillite.
Dans son rapport, elle souligne l’inexorable montée des dépenses budgétaires, qui ont progressé de 3% annuellement entre 1790 et 1930, mais dont le taux de croissance a atteint 24% en 2010.
Actuellement, alors que le PNB des Etats Unis se monte à 2.2 Trillions de dollars, le budget atteint 3.5 trillions de dollars, pour plus de la moitié constitué de dépenses à caractère social, dont 42% pour les dépenses de sécurité sociale et d’assurance maladie, et 16% pour les indemnités chômage.
D’ici 2030, le niveau de dettes actuel devrait tripler, avec des dépenses sociales et les intérêts de la dette qui devraient représenter l’équivalent du PNB de 2025.
Alors qu’un Américain sur 50 seulement bénéficiait de Medicaid, la couverture d’assurance maladie pour les plus défavorisés à sa création en 1965, aujourd’hui, un sur 6 en bénéficie. En outre, les allocations chômage pourraient coûter 34 milliards de dollars rien que pour les deux prochaines années.
Tandis qu’elle invite le gouvernement à poursuivre les investissements en matière de recherche, d’infrastructure ou d’éducation, elle prône une politique drastique de réduction des dépenses sociales, car aucune solution de court terme, basée sur une hausse des impôts et taxes, ne pourra endiguer la progression exponentielle de l’endettement du pays.
Et pour commencer, conseille-t-elle, réduire les allocations d’assurance maladie de Medicare (le programme d’assurance maladie des plus de 65 ans) de moitié, et ramener l’âge de la retraite à 73 ans ou réduire les versements de cotisations sociales de 12%.