Le sommet États-Unis-Afrique s’est ouvert mardi 13 décembre à Washington, les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine étaient conviés pendant trois jours dans la capitale américaine, pour parler sécurité, économie, santé ou encore changement climatique. Les États-Unis ont voulu réaffirmer leur intérêt pour le continent africain [...].
Le président américain se livre à un exercice de rattrapage, estime une source ouest-africaine.
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Du côté américain, il y a une volonté de se rapprocher de l’Afrique, au moment où d’autres partenaires ont pris plus d’importance sur le continent, comme la Chine ou la Russie. Les États-Unis veulent aussi mettre l’accent sur l’importance des voix africaines sur la scène internationale.
Un contexte géopolitique tendu
L’administration Biden se garde bien de mettre ces préoccupations en avant. Elle s’inquiète de la présence militaire russe et de l’influence économique grandissante de la Chine sur le continent.
Les conflits et les points de tension ne manquent pas. En particulier au Sahel, où les États-Unis coopèrent militairement avec la France, notamment en fournissant du renseignement par leurs drones. Mais l’armée française a quitté le Mali, et sa présence au Burkina Faso est en question. Les États-Unis doivent donc s’adapter à un nouvel environnement.
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Le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan absents
Mais plusieurs pays du continent ne seront pas représentés à ce rendez-vous. Le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan n’ont pas reçu leur carton d’invitation pour le sommet de Washington. Ces quatre pays, qui ont connu des coups d’État, sont sous sanctions de l’Union africaine et les États-Unis disent s’être basés sur la ligne de l’UA. Le Tchad, en revanche, est convié puisqu’il n’est pas sous sanctions de l’organisation continentale.