Excédé par l’occupation de la place Maïdan par un certain nombre de groupes hétéroclites, depuis la chute de l’ancien président Viktor Ianoukovitch, les habitants de Kiev ont demandé au maire de Kiev, l’ex-boxeur Vitali Klitchko de faire évacuer le site.
Les occupants, un mélange de militants politiques extrémistes et de sans-abris, ont refusé d’obtempérer et ont caillassé la police, les pompiers et le personnel municipal venus à leur rencontre. La foule a pris la situation en main et des heurts ont éclaté entre opposants et partisans du maintien de ce vaste squat à ciel ouvert. Il aura fallu deux jours pour venir à bout des activistes, seuls quelques tentes défendues par des hommes en tenue para-militaires sont encore en place, cernées par les camions-bennes qui vident tout le capharnaüm entassé sur la place depuis près de sept mois.
Cette évacuation intervient alors que le Parlement ukrainien a pour projet un vaste programme d’épuration au sein des instances du pouvoir et de la fonction publique du pays, destiné à identifier, licencier et juger, tous ceux, qui, à des degrés divers, sont considérés comme des opposants au mouvement euro-Maïdan, qui a vu la chute du président Viktor Ianoukovytch, ceux qui ont fait partie des instances dirigeantes du Parti communiste avant 1991, les fonctionnaires en poste entre 25 février 2010 et le 22 février 2014, ceux qui ont jugé l’ex-Première ministre Ioulia Timochenko, ainsi que les personnes coupables d’« action ou d’inaction entraînant des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».