« D’après moi, il faut avoir les épaules larges, et surtout au pénal, il faut avoir les épaules très larges. » Le commentaire de l’avocat pénaliste bordelais, Pierre Blazy, à propos de l’élection d’Anne Cadiot-Feidt au poste de bâtonnier de Bordeaux, a provoqué un tollé.
Pierre Blazy, interrogé dans un sujet de France 3 Aquitaine diffusé le 6 décembre, chausse de plus gros sabots encore dans la suite de ses propos. « Est-ce qu’une femme a les capacités pour le faire ? Je ne veux pas critiquer mais vous n’avez pas d’avocates qui soient des avocates de renom connues comme de grandes pénalistes. Ça n’existe pas. » Et de conclure ainsi sa brillante plaidoirie : « Avec tous les problèmes qu’il y a actuellement, je me pose la question : est-ce qu’une femme a les capacités pour supporter le poids de toutes ces affaires ? ».
S’il fallait une preuve pour montrer que l’égalité professionnelle est parfois bien loin d’être actée et que le machisme est toujours bien ancré, Pierre Blazy la fournit. Mais la riposte n’a pas tardé. Anne Cadiot-Feidt, qui sera à partir de janvier 2013 la première femme à diriger les 1 300 avocats du barreau bordelais en 550 ans d’existence, a dénoncé, sur TF1 news, des propos « machistes, ineptes et d’une sottise consommée ».
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