Selon l’Agence de défense, de sécurité et de coopération (DSCA), qui dépend du Pentagone, les exportations américaines d’armements devraient augmenter de 50% en 2011 par rapport à l’année précédente et atteindre les 46 milliards de dollars.
Ces exportations sont financées à hauteur de 79% par les clients, notamment par le biais des Foreign Military Sales (FMS), le reste étant à la charge des Etats-Unis, dans le cadre de leur programme d’assistance.
Le mécanisme des ventes à l’étranger passe par la DSCA, qui reçoit les demandes et achète les matériels avant de les rétrocéder à l’Etat client. Ainsi, selon le directeur de cette agence, le vice-amiral William Landay, le système des FMS a permis la livraison d’équipements à hauteur de 96 milliards de dollars entre 2005 et 2010.
Plus généralement, les exportations américaines d’armement ont augmenté significativement depuis 2005. D’une dizaine de milliards de dollars par an au début des années 2000, leur niveau est passé, en moyenne et annuellement, à une trentaine de milliards.
L’augmentation en valeur de ces exportations s’explique par les opérations en Afghanistan ainsi que par « un rythme opérationnel accru pour de nombreuses forces armées », ce qui a pour effet que « les client cherchent de plus en plus à obtenir rapidement les équipements achetés ».
L’estimation de la DSCA pour l’exercice budgétaire 2011 (qui va d’octobre 2010 à septembre 2011) est basée sur les demandes qui lui sont adressées par certains pays impliqués dans les opérations de l’Otan en Libye afin de refaire leurs stocks de munitions. Aucune précision supplémentaire n’a été donnée par le vice-amiral Landay mais l’on sait que les forces aériennes danoises se sont tournées vers leurs homologues néerlandaises pour combler une pénurie de bombes.
La hausse de la demande en armements et en équipements militaires américains va conduire la DSCA a revoir ses procédures afin de livrer les matériels encore plus rapidement, notamment en acquérant les produits qu’elle sera certaine d’écouler, comme par exemple les gilets pare-balles ou encore les lunettes de vision nocturne.
Actuellement, les Etats-Unis ont plus de 13.000 contrats en cours avec 165 clients, le tout pour une valeur de 327 milliards de dollars.