Selon Omri Gillath, un psychologue de l’université du Kansas, les périodes de crise économique favorisent les comportements d’infidélité masculine.
Les hommes sont plus enclins à rechercher des aventures de court terme lorsqu’ils évoluent dans un environnement menaçant, selon une théorie de la sélection sexuelle basée sur la psychologie évolutionnaire.
Gillath et ses collègues ont soumis des photos à caractère sexuel à des participants qu’ils avaient invités à évoquer leur propre mort. Ils ont constaté que les réactions des hommes à ces images étaient intensifiées, et que leur rythme cardiaque s’accélérait bien plus que lorsqu’on leur avait demandé de penser à des douleurs dentaires.
« Nous sommes biologiquement programmés pour la reproduction, et l’environnement nous indique quelle est la meilleure stratégie à adopter pour nous assurer de la transmission de nos gènes », explique Gillath. « Si vous pensez que vous allez mourir bientôt, il y a un énorme avantage pour un homme à recourir à des stratégies de relations amoureuses de court terme pour s’assurer qu’il y en résultera de multiples rejetons et espérer que quelques uns puissent survivre, mais les femmes ne peuvent pas faire la même chose. »
« Dans des conditions de survie très difficiles, nous pensons que les hommes seraient plus susceptibles de rechercher des relations sexuelles hors de la relation monogame, à la recherche de moyens de répandre leurs gènes », affirme Gillath. « Lorsque l’environnement est sûr, qu’il y a assez de nourriture et que les choses marchent comme on s’y attend, les gens sont plus enclins à s’investir dans leur progéniture existante et rester avec leur partenaire actuel, ou préfèrent des stratégies de relations amoureuses de long terme.
Mais lorsque l’environnement est dangereux et que vos chances de survie sont faibles – lorsqu’il y a des famines, ou plus d’ennemis – alors les gens adoptent des stratégies de court terme qui leur permettent de se reproduire davantage. »
Est-ce que la crise économique peut être assimilée à un environnement dangereux susceptible d’induire des changements dans les comportements amoureux ? Gillath répond par l’affirmative. « L’économie aujourd’hui nous donne des signes que nous avons de moindres chances de survie.
Il n’y a plus autant d’argent, nous ne savons pas si nous pourrons garder nos emplois et nous ne sommes pas certains de pouvoir soutenir nos enfants existants. C’est comme vivre dans la savane et découvrir que vous n’aurez pas assez de fruits et que les animaux sont rares. En de telles périodes, les hommes sont plus tentés de répandre leurs gènes, et de ce fait, ils sont davantage ouverts à la perspective d’avoir des relations sexuelles. », conclut le chercheur.