"La population juive ne constitue plus la majorité du pays, entre le Jourdain et la mer Méditerranée." Telle est la thèse du professeur Sergio DellaPergola, de l’université hébraïque de Jérusalem.
Selon l’expert en démographie juive, les Juifs, tels que décrits par le gouvernement, représentent désormais moins de la moitié de la population totale en Israël, Judée-Samarie et bande de Gaza compris.
"Les gens craignent que les Juifs perdent la majorité. En réalité, c’est déjà le cas !", affirme-t-il. Et d’expliquer : "Si l’on additionne la population palestinienne de la bande de Gaza et de Judée-Samarie, avec les travailleurs étrangers et les réfugiés, dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années, sans compter les Israéliens qui ont fait leur aliya grâce à la Loi du retour mais ne sont pas reconnus comme Juifs par le ministère de l’Intérieur, alors les Juifs sont un peu moins de 50 % de la population."
Une conclusion de poids, dans le contexte actuel de reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens. La question de la démographie juive en Israël préoccupe les autorités depuis déjà de longues années. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou soulignait l’année dernière l’importance de maintenir une forte majorité juive. "La souveraineté de la nation juive détermine son avenir", affirmait-il.
En 2008, 3,76 millions de Palestiniens vivaient en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est. Soit une hausse de 30 % en dix ans, selon les recensements nationaux.
Source : The Jerusalem Post, 26/11/2010.