Bonjour, Crux fidelis.
Merci pour votre commentaire tout aussi raisonnable ! Je voudrais juste ajouter à l’appui de ce que vous dites quelques mots :
« J’ai lu votre lien notamment sur celui de " L’église et la pitié ", pas celui en vieux français. »
Je vous suggère vivement de lire aussi celui qui semble vous rebuter. Non seulement la langue est belle (encore un petit effort et vous y êtes !), mais ce vénérable ouvrage est également une mine d’informations. Une vraie mine d’informations.
« C’est intéressant mais attention tout de même (…) il y a du vrai et du faux… »
Probablement, mais suivez en cela la maxime de saint Paul Apôtre : « Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon, et gardez-vous de toute forme de mal ». Montaigne et Montalembert ne sont point la trame de l’ouvrage, mais bien les saints Antoine, Columba, Colette, Godric, François d’Assise, François de Paule, etc. C’est donc à ceux-là (au moins libres de tout soupçon moderniste) qu’il faut s’intéresser en priorité.
« L’animal a une âme sensitive et non pas rationnelle comme la nôtre. Sa complexité et sa fidélité, pour certains, doivent être respecté et admiré. Mais ceux de la ferme resteront à notre service jusqu’à la fin des temps car c’est une loi. »
Effectivement, car ainsi que l’Eglise l’enseigne à juste titre, l’homme a été établi par Dieu chef de la terre, à l’image de ce qu’Il est Lui-même dans le ciel. Aussi l’empire que l’homme-roi exerce sur les autres créatures-sujets doit-il être, dans l’ordre normal des choses, empreint de vertu, toujours à l’image de Dieu.
Saint Basile de Césarée (IVe siècle) résume bien notre sujet :
« On ne connaissait point le vin dans le paradis terrestre, on n’y tuait point d’animaux, on n’y mangeait point de chair. C’est après le déluge (…) lorsqu’on a désespéré de leur perfection, qu’on leur a accordé cette jouissance (…) Lorsque l’abstinence (ndlr : le végétarisme) règne, nul animal ne déplore son trépas : le sang ne coule nulle part, molle part une voracité impitoyable ne prononce une sentence cruelle contre les animaux : le couteau des cuisiniers se repose ; la table se contente des fruits que donne la nature. » (Homélie sur le jeûne)
Fraternellement !