Bien évidemment "ils" ont appliqué la loi strictement pour le lieu où devait avoir lieu ce genre de spectacle.
Je peux en parler d’autant mieux que sur la fin de ma carrière j’ai participé à des visites de sécurité.
La réglementation dans ce cas est celle sur les E.R.P (Etablissements Recevant du Public). Ici il s’agit d’un ERP certainement recevant plus de 200 personnes donc n’étant pas de 5e catégorie mais de 4e ou 3e catégorie. L’autorisation d’ouverture est donc soumis à une C.C.S (Commission Communale de Sécurité) après visite de sécurité faite par les pompiers (le SDIS), la police et des représentants de la mairie. Si l’électricité, l’évacuation, les moyens de lutte contre l’incendie, la disposition des chaises, des travées, la signalisation, etc... ne sont pas aux normes, alors la CCS donne un avis défavorable à l’activité ou à l’ouverture. Il peut y avoir dans certains cas un délai pour mises aux normes pour toutes les observations mais en général dans le cas des spectacles la loi est appliquée sensu stricto et la salle reste fermée tant que tout n’est pas aux normes.
Il y a aussi une réglementation pour l’accessibilité aux personnes handicapées qui s’ajoute à la CCS mais ce n’est pas le même corps de lois. Là aussi il y a des obligations.
"Dura lex sed lex". La CCS et la mairie ne veulent pas engager leur responsabilité si par hasard il y avait un incendie et des victimes pendant le spectacle.
Ceci est le fond mais dans la forme les autorités auraient pu faire preuve de pédagogie et expliquer aux spectateurs quid du problème.
Si Dieudo met tout aux normes, la CCS reviendra et lui accordera normalement l’ouverture de son théâtre...
Je ne sais même pas si les types qui appliquent la décision d’interdit sont au courant de toutes ces obligations législatives.
Une fois de plus on voit que, comme l’écrivait si bien Friedrich Nietzsche : "L’état est le plus froid des monstres froids."
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