Cédant à l’engouement pour la nouvelle organisation créée par l’Empire pour asseoir sa domination par le chaos dans de vastes franges du monde musulman, ainsi que par l’argent et le matériel qu’elle procure, de nombreux groupes de jihadistes prennent parti pour l’État islamique.
En Afghanistan, doutant de la survie de leur chef, le mollah Omar, et désireux de donner un nouveau souffle à leurs luttes contre l’occupation étrangère, des groupes de talibans sont séduits par le mouvement d’Abou Bakr al-Baghdadi. Ne souhaitant pas lancer d’hostilités contre ses adeptes, le chef du comité politique du mouvement des talibans afghans, le mollah Akhtar Mansoor, a écrit au chef de l’État islamique pour lui demander de cesser toute ingérence dans la lutte initiée par les moudjahidines contre les forces de l’OTAN :
« Le djihad contre les envahisseurs américains et leurs esclaves en Afghanistan ne peut avoir qu’un drapeau, une direction et un commandement. Afin de défendre ses acquis, l’Émirat islamique d’Afghanistan [1] serait forcé de réagir. »
Des combats ont eu lieu cette semaine entre différents clans dans la province de Nangarhâr, frontalière avec le Pakistan, faisant craindre au pouvoir de Kaboul que les négociations entamées mardi à Oslo en Norvège en vue de ramener la paix dans le paix dans le pays, ne volent en éclats sous la pression des attaques de l’État islamique, pour la plus grande joie des partisans du maintien d’une présence militaire occidentale dans le pays.