Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué dimanche les bombardements de la coalition internationale sur la Libye, estimant qu’ils s’écartent "du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne".
M. Moussa a également annoncé que des consultations étaient en cours pour la tenue d’une réunion d’urgence de l’organisation panarabe, qui siège au Caire, sur la situation dans le monde arabe, en particulier sur la Libye.
"Ce qui s’est passé en Libye diffère du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons c’est la protection des civils et pas le bombardement d’autres civils", a-t-il déclaré à des journalistes.
"Nous avons dès le début demandé qu’une zone d’exclusion aérienne soit instaurée pour protéger les civils libyens et pour prévenir tous développements ou mesures supplémentaires", a-t-il ajouté.
"Nous sommes en ce moment en consultation pour une réunion destinée à suivre tous les évènements arabes", a-t-il dit.
Une coalition, menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, a lancé samedi des opérations militaires en vertu de la résolution 1973 votée jeudi soir à l’ONU, afin de tenter de stopper la répression de la révolte contre le régime de Kadhafi qui a débuté mi-février.
Cette première phase de frappes aériennes intenses est "un succès" et a permis d’instaurer une zone d’exclusion aérienne, a assuré dimanche le plus haut gradé américain, l’amiral Michael Mullen, ajoutant que les pro-Kadhafi n’avancent plus vers Benghazi, fief des rebelles dans l’Est.