L’heure est venue de parcourir les dernières lignes surprenantes du roman Ben Laden, histoire qui pourrait tenir sa place au milieu des plus grands mystères de la théologie, mais histoire terriblement humaine, où le mythe créé a tenté de masquer la logique pragmatique des événements.
Depuis 2001, les légendes les plus originales ont couru sur le responsable présumé des attentats du 11 septembre. Après l’agression américaine en Afghanistan, certains le croyaient déjà mort. D’autres le disaient sous dialyse et grabataire. Une bonne partie des media exécutait une danse macabre autour de sa disparition elle aussi présumée.
Puis les fameuses cassettes préenregistrées ravivèrent le génie du mal : Ben Laden était de retour, et il allait le faire savoir à l’Occident. Alternant ses discours avec un jeu de barbes, tantôt brunes tantôt grises, assez amusant[1], Ben Laden se payait le luxe de rajeunir au fil des ans. Comment avait-il pu survivre au Blitzkrieg américain sur Tora Bora ? Des mauvaises langues affirmèrent que la DGSE l’avait eu à portée de tir en 2002 et que la CIA aurait interdit à nos camarades d’ouvrir le feu[2]. Qui le saura jamais ?
La suite on la connaît. Des corans trouvés dans des camionnettes volées et quelques autres objets de ce genre. Cela suffit à prouver la trace de l’affreux Ben Laden sur les attentats de Madrid et de Londres. Pourquoi compliquer la mise en scène ? On a le sang, on a les morts. Eh vlan, toute conviction est emportée, tout raisonnement détruit ! Le peuple s’émeut. C’est bien suffisant. La rumeur se substitue à la vérité judiciaire : elle se défait de la tutelle de la preuve. Alors tout est permis.
Après 2005, on revoit ce diable de Ben Laden fanfaronner comme jamais à la TV et lancer à tout va ses nouvelles menaces à l’encontre de Big Brother. Les mêmes journalistes qui avaient fêté sa mort prennent gravement l’air des retrouvailles non souhaitées. Puis, entre 2006 et 2010, une certaine habitude se crée à retrouver Ben Laden peu après son faire-part de décès. Si bien que la plus grande probabilité est qu’il est bien vivant, à ce moment-là. A moins qu’il n’ait jamais existé ou qu’il soit vraiment mort en 2001. Et si c’est le cas, alors la momie que les américains ont balancée à la mer n’est rien d’autre qu’un sac de cailloux.
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