L’élue républicaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, s’est engagée mardi à "tout faire" pour que l’ancien président n’accède plus jamais à la Maison-Blanche, après avoir perdu une primaire face à une protégée du milliardaire.
« Je ferai tout ce qu’il faut pour que Donald Trump ne s’approche plus jamais du Bureau ovale », a déclaré la parlementaire de 56 ans, depuis le Wyoming, État très conservateur où elle siégeait depuis 2017.
Liz Cheney est l’une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu’elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
La fille de l’ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d’élus, pour qui Donald Trump a « failli à son devoir » lors de l’attaque menée par ses partisans pour tenter d’empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.
Donald Trump, qui flirte ouvertement avec une candidature à la présidentielle de 2024, dénonce sans cesse les travaux de cette commission, qu’il qualifie de « chasse aux sorcières ».
Il s’était pour cette raison engagé à faire battre Mme Cheney, mettant tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.
L’investiture républicaine dans l’élection pour la Chambre des représentants ira donc à la protégée de Donald Trump, renforçant encore un peu plus l’emprise de l’ancien locataire de la Maison-Blanche sur le Parti républicain, et ce en dépit des nombreuses enquêtes dont il fait l’objet. Comme si, à force d’accumulation, toutes ces affaires n’avaient plus prise sur lui.
L’ex-magnat de l’immobilier a immédiatement applaudi la défaite de Liz Cheney : « Elle devrait avoir honte d’elle-même, de la façon dont elle a agi », a-t-il affirmé sur son réseau social, Truth Social. « Maintenant, elle peut enfin tomber dans les oubliettes de la politique », s’est-il réjoui.
Dans le Wyoming, un État qui a voté à plus de 70 % pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, la candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l’élection de 2020 a été « volée » à l’ancien président.
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