Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, s’est dit prêt lundi à quitter le pouvoir après la tenue d’un référendum constitutionnel et d’un nouveau scrutin présidentiel, pour mettre fin aux manifestations qui ont suivi sa réélection contestée, le 9 août.
Le chef de l’État, qui s’exprimait au lendemain d’une énorme manifestation à Minsk, a toutefois exclu de le faire sous la pression de la rue. Svetlana Tikhanoskaïa, chef de file de l’opposition réfugiée en Lituanie, s’était auparavant déclarée prête à diriger le pays.
« Nous avons organisé des élections. Tant que vous ne m’aurez pas tué, il n’y en aura pas d’autres », a assuré Alexandre Loukachenko, qui s’adressait aux salariés d’une entreprise publique dont certains ont lancé des appels à la démission.
Il a toutefois proposé ensuite de réformer la constitution, ce qui ne semble pas de nature à désamorcer la contestation. « Nous soumettrons la réforme à un référendum et je céderai mes pouvoirs constitutionnels, mais pas sous la pression ou à cause de la rue », a-t-il poursuivi, selon l’agence de presse officielle Belta, ajoutant que de nouvelles élections législatives et présidentielle pourraient être organisées après ce référendum.
« Non, je ne suis pas un saint. Vous connaissez ma fermeté. Je ne suis pas éternel. Mais, si vous faites tomber le président, vous entraînerez les pays voisins et le reste », a insisté le chef de l’État.
De son côté, Svetlana Tikhanoskaïa a déclaré dans une vidéo souhaiter l’instauration d’un mécanisme juridique pour garantir la tenue d’une nouvelle élection présidentielle équitable, tout en disant prête à assumer les plus hautes fonctions.
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