Vendredi [27 avril 2018], le chef de l’État a choisi l’écrin symbolique du Panthéon pour célébrer les 170 ans de l’abolition de l’esclavage.
C’est un rituel immuable. Chaque année, le chef de l’État commémore l’abolition de l’esclavage. Depuis 2007, la cérémonie se déroulait dans les jardins du Luxembourg à Paris, le 10 mai, date à laquelle, en 2001, le Sénat avait adopté la « loi Taubira » reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
Mais comme Emmanuel Macron ne veux rien faire comme ses prédécesseurs, il a décidé de changer le lieu et la date de la commémoration. Cette année, la cérémonie s’est déroulée ce 27 avril, jour où la fin de l’esclavage a été promulguée en 1848. Quant au lieu, le chef de l’État a choisi l’écrin symbolique du Panthéon, où Victor Schoelcher, l’un des fervents défenseurs de l’abolition, est inhumé.
La parole du chef de l’État, qui avait marqué les esprits en qualifiant pendant la campagne présidentielle la colonisation de « crime contre l’humanité », était attendue. Pour autant, Emmanuel Macron n’a pas prononcé de discours ce vendredi.
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La présidence de la fondation reviendra à l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, qui fut l’une des villes centrales de la traite négrière entre le XVIIe et le XIXe siècle. « La fondation sera logée à l’Hôtel de la Marine où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848. Elle sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux », a promis Emmanuel Macron.