À 16h35, Nicolas, jeune opposant à la Loi Taubira qui vient de passer 6 jours dans les geôles de Manuel Valls, a été condamné à 2 mois de prison ferme et 2 mois avec sursis et près de 3000 euros à régler avant le 30 juin.
Voici ce qu’en dit le collectif Prisonnier politique :
Prison immédiate pour Nicolas. Coupable d’avoir couru devant des flics. Qui le traquaient. On invente le délit, on poursuit et on condamne. Bienvenue en Normalie
Revivez ce qui s’est passé cet après-midi :
À 14h30, le parquet avançait trois chefs d’accusation :
- Rébellion
- Atteinte aux biens privés
- Refus de prélèvement ADN
D’après Prisonnier politique :
Nicolas a l’air épuisé. 2e séance de 3 jours dans les cachots de Taubira. La dernière fois il était sorti libre. Logique : il était innocent.
À 15h45, le procureur demande 2 mois de prison ferme ainsi que 2 mois avec sursis. Nicolas devrait donc, selon le procureur, payer 1500 € d’amende, et 2500 € pour les policiers qui l’ont étranglé.
D’après Prisonnier politique :
L’avocat : la police a chargé sur des jeunes à qui il n’a rien été reproché ! Aucune infraction. Poursuites à 10 sur un jeune de 23 ans. Taser sorti. Et il n’avait rien fait ! Alors oui il a eu peur ! Il s’est réfugié dans un restaurant !
À 16h30, le verdict final tombe. Déclaré coupable par le juge, Nicolas est donc condamné à une peine de prison de 2 mois ferme et 2 mois avec sursis, et près de 3000 euros d’amende. Les motifs de la condamnation sont les suivants :
- identité mensongère
- refus d’être signalisé (relevé d’empreintes)
- rébellion
- L’avocat a tenté, vidéo à l’appui, de démontrer le caractère mensonger de ces motifs. Cette tentative s’est révélée infructueuse, le tribunal ayant décidé de suivre les réquisitions du procureur.
Les derniers mots du condamné, avant de se retrouver à nouveau derrière les barreaux, furent « On ne lâche rien ! ».
À noter que les personnes présentes au dépôt afin de soutenir le moral de Nicolas ont été violemment parquées par les forces de l’ordre. Des téléphones portables ont été arrachés.
Voilà la Justice de la République.