Alors que Manuel Valls répondait aux questions des auditeurs, mercredi 18 janvier, sur France Inter, l’un d’entre eux s’est adressé à l’ancien Premier ministre, non pas pour l’interroger, mais pour revenir sur la gifle qu’il avait reçue la veille lors d’une visite à Lamballe (Côtes-d’Armor). Un véritable cri du cœur.
Quelques minutes avant cette intervention, le candidat à la primaire de la gauche avait pourtant détaillé le profil de ses opposants : « Il s’agit sans doute d’un militant identitaire de l’extrême droite bretonne, mais qui s’affiche aussi avec Dieudonné et Soral ».
Qui est Nolan L., l’auteur de la gifle et que risque-t-il ?
Son profil Facebook le montre en train d’effectuer une quenelle – signe de ralliement des proches de Dieudonné – devant un drapeau breton. Son identité sur les réseaux est complétée par la phrase « Bevet Breizh Divalc’h » qui signifie « Vive la Bretagne indépendante ».
Le procureur de la République a deux options. La première, la plus légère, est de dresser une contravention de quatrième classe prévue par l’article 624-1 du Code pénal. Le montant maximal de cette amende est de 750 euros. Mais Manuel Valls, redevenu député, est aujourd’hui considéré comme une « personne chargée d’une mission de service public ». À ce titre, son agresseur pourrait faire l’objet d’un renvoi devant un tribunal correctionnel pour « violences volontaires ». Il risquerait alors une peine maximale de trois ans de prison et d’une amende de 45 000 euros (Article 222-13 du Code pénal).