Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Il y a un siècle, cent deux ans exactement, un esprit brillant rappelait dans l’Avenir de l’Intelligence « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ».
Au seuil de cette rentrée qui, je le sais, inspire à beaucoup d’entre nous des craintes sur l’avenir de notre famille politique et les amène à s’inquiéter de la pérennité de notre action.
Je voudrais vous faire part de mon optimisme, non pas un optimisme béat ou convenu mais un optimisme raisonné et réaliste.
Certes, les blessures du revers essuyé lors des législatives ne sont pas totalement cicatrisées. Certes, les dommages financiers obligent le parti à des sacrifices et à des adaptations.
Mais avec l’élection de Nicolas Sarkozy, le système a tiré sa dernière cartouche. En juin dernier, nous avons subi les assauts furieux du système. Nous avons reculé mais nous sommes encore vivants et bien vivants.
Si certain ont cru que cette offensive sarkozyste sur nos terres idéologiques était irrésistible et que notre disparition politique était scellée par le dynamisme médiatique d’un homme, j’espère que le résultat obtenu à Hénin Beaumont – 42% - peut vous convaincre du contraire. J’ai entendu quelques esprits chagrins – l’auto flagellation est une maladie bien française et de ce point de vue notre famille politique est bien française- nous dire que ce résultat héninois était au mieux lié à un micro climat au pire dû au strict fruit du hasard.
Pour tordre le cou à ses analyses mortifères et parce que je sais pertinemment que le résultat d’Hénin Beaumont est essentiellement le résultat d’une action volontaire, d’une organisation rigoureuse et d’un travail de labourage électoral, j’ai voulu appliquer ce savoir faire à un autre terrain.
C’est ainsi qu’avec l’équipe de Steeve Briois, nous avons mis à profit l’été pluvieux pour concevoir, organiser et planifier les deux campagnes partielles du Pas de calais. Les cas de figure étaient difficiles : Pas de candidat fortement implanté ; un 1 er tour prévu le 9 septembre pour limiter la fenêtre de tir pour faire campagne ; des électeurs en vacances ou en période de rentrée scolaire.
Dans un contexte de très forte abstention que l’on sait meurtrier pour les formations qui ne disposent pas de clientèles, nos candidats, Freddy Baudrin et le jeune Cédric Fasquelle, grâce à cette organisation et je ne le dirai jamais assez grâce également à leur remarquable travail militant, ont réussi le tour de force de regagner le terrain, électoral perdu en juin.
Steeve Briois qui vient d’être nommé « responsable des partielles » interviendra tout à l’heure pour vous présenter son projet d’action. Comme le Petit Poucet, les élections partielles seront les petits cailloux blancs qu’il nous faut suivre pour trouver la voie.
Il n’y aura, en effet, à mon sens, pas de redressement de notre appareil sans réactivation de nos capacités militantes, section par section, fédération par fédération.
Il ne s’agit pas pour moi de me livrer à je ne sais quelle fanfaronnade déplacée. Je voudrais simplement, mes chers camarades, vous convaincre que la victoire électorale est possible. Elle est affaire de foi en soi mais aussi de technique et, bien sur, de travail.
Les trois succès électoraux dont je viens de vous parler ont été obtenus sans le moindre reniement idéologique.
Nous n’avons rien concédé, ni à nos adversaires ni au politiquement correct.
Il n’y a pas de ligne « Marine Le Pen » comme voudraient vous le faire croire certains médias qui aimeraient se délecter de nos divisions. Dans ces campagnes, tout au plus y a t-il eu une présentation de nos positions que j’ai souhaité plus didactique et plus affective.
Je n’ai cédé sur rien : ni sur l’immigration, ni sur la préférence nationale, ni sur la contestation irréductible du système et des partis qui le représente, ni –je l’ai dit- sur le politiquement correct.
La horde de casseurs extrêmement violents, pour la plupart composée de voyous immigrés et de nervis à la solde des partis institutionnels qui est venue attaquer la permanence le soir du second tour suffit à témoigner de l’agressivité totale du système à l’égard de ma candidature.
Ce dont j’aimerai vous convaincre, c’est de ma conviction que nous pouvons gagner sur nos idées même avec un Sarkozy survitaminé et surmédiatisé.
Idéologiquement notre victoire est totale. Sarkozy n’a pas convaincu, il a séduit.
Il n’a pas transformé les électeurs nationaux en électeurs libéraux ou centristes ; il leur a fait croire qu’il était sur un positionnement national républicain.
Les gens se disaient : je suis d’accord avec Le Pen donc je vote Sarkozy. Les gens étaient pour le changement alors, par conformisme et par confort, ils ont voté en masse pour l’apparence du changement.
Aujourd’hui la situation se clarifie. Le temps des incantations de tréteaux et de plateaux est terminé.
Celui de l’action est impitoyable de vérité : reniement sur la Turquie, relance de l’immigration économique, instauration d’une prime de retour de 2000 euros pour les clandestins, soumissions aux squatteurs immigrés d’Aubervilliers, renoncement sur la réduction du nombre de fonctionnaires, report à 2012 de l’assainissement des finances publiques, adoption par voie parlementaire du traité européen antisocial, prosternation coûteuse et indécente devant le dictateur ubuesque Kadhafi etc, etc…
Chaque jour conforte nos analyses. Avec plus de recul dans la réflexion, il apparaît évident que notre famille politique se trouve au cœur du combat fondamental et que les idées que nous portons sont éminemment modernes.
Le XX ème siècle a connu deux totalitarismes : le nazisme et le communisme. Le XXI ème siècle connaît deux grands totalitarismes qui sont une menace pour notre peuple et notre civilisation : le mondialisme et l’islamisme. Plus que jamais les nationalistes sont appelés à être en première ligne dans ce combat. Ils sont les seuls qui proposent une alternative à ces entreprises d’une barbarie sans nom.
Ce combat, il est historique, ce combat il est décisif, nous n’avons pas le droit de ne pas le mener, nous n’avons pas le droit de le perdre.
C’est la raison pour laquelle, tirant les leçons des expériences passées, nous devons penser à parfaire notre organisation avec la volonté de donner au mouvement, à sa structure centrale comme à ses fédérations et à ses sections, non seulement des objectifs mais également une stratégie de reconquête.
La question comment concevoir le front national nous amène à nous poser la question : « Qu’est ce qu’un parti politique ? »
Une organisation politique, en tout cas la nôtre, ce n’est pas un club dont l’objectif serait de faire de la figuration à des élections pour témoigner et où ont peut entendre des cadres dire : ce n’est pas la peine de faire campagne, ça ne sert à rien d’être sur le terrain…
Une organisation politique, en tout cas la nôtre, Ce n’est pas non plus un distributeur de cocardes pour permettre à quelques uns de jouir d’honneurs républicains plus ou moins mérités et de bénéficier de la dérisoire considération de leur concierge.
Que le parti fasse élire des militants, c’est normal et sain.
Mais en tout état de cause, l’élection de représentants du parti n’est pas un but, ce n’est qu’un moyen. L’élu n’est pas un petit notable de la République, il est avant tout un militant et pour les autres militants un camarade de combat.
A la question disais-je qu’est ce qu’un parti politique ? Qu’est ce que le front national ?
Je réponds sans hésitation,
« C’est une organisation militante destinée à prendre le pouvoir et à exercer les responsabilités pour mettre en œuvre un programme de gouvernement. »
Je le dis clairement :
Le Front national c’est d’abord un mouvement : « Mouvement » c’est le contraire de l’immobilité ou de l’inaction, ce mot même implique l’élan, l’impulsion, la mobilité, le dynamisme. Le Front national doit redevenir une structure de combat militant, sur tous les terrains, électoral, associatif, syndical, institutionnel, international.
Militant cela signifie que doivent prévaloir en notre sein l’altruisme et le bénévolat, le respect et la récompense du dévouement gratuit pour la cause, la promotion des élites militantes, le respect d’une éthique irréprochable et pour le coup, particulièrement de la part de ceux qui ont la chance d’être salarié.
Ma plus grande fierté dans la campagne d’Hénin Beaumont, c’est moins le résultat que l’ambiance fraternelle et militante qui dominait, cet extraordinaire élan unanime d’un petit groupe d’hommes et de femmes différents et pourtant tellement semblables, unis dans un but commun, unis sur le terrain, un paquet de tracts ou une affiche à la main, sur le trottoir dans une action de porte à porte ou aux abords d’un marché.
C’est cette synergie militante qui a permis de faire travailler ensemble -tout naturellement et sans même s’en rendre compte- des gens venus de tous les horizons politiques, des patriotes venus du Front national, du MNR, de l’UDF, du PS, ou de nulle part.
L’Union patriotique, si j’ai pu, en son temps, refuser qu’elle se fasse autour de marchandages scabreux non dénués d’arrières pensées, je l’ai réalisée concrètement sur le terrain dans ma campagne, sans demander à aucun des camarades présents d’où il venait, en accordant ma confiance totale à tous. A aucun moment, je n’ai été déçue.
L’unité et la fraternité dans le combat constituent l’illustration la plus pure et la plus souhaitable du compromis nationaliste.
A l’inverse, nous devons nous garder d’une des maladies à laquelle notre famille politique succombe avec une délectation dangereuse : l’esprit groupusculaire dont souvent l’action principale consiste à dire du mal de son voisin. Chacun doit être conscient que le combat comporte ses exigences, exigences de comportement, de propos, de respect de la ligne ou de la stratégie définies et de discipline librement consentie.
Contre cette tendance groupusculaire dont nous constatons ici et là avec consternation des débuts de pathétiques résurgences, nous voulons opposer une vision d’un parti respectueux de chacun d’où qu’il vienne, un parti respectueux des militants sans lequel il ne serait rien, un parti conçu comme une machine de guerre exclusivement tournée vers l’action où chacun aurait sa place selon son mérite et son dévouement.
Au moment où nous entrons dans la période de préparation des élections municipales et des élections cantonales, cette action prioritaire se résume en trois mots : recruter, former, implanter.
Mon équipe est en train de préparer un guide des élections municipales qui sera bientôt diffusé. Je serais moi-même au côté de Steeve à Hénin Beaumont avec pour objectif de prendre la ville mais reste prête si vous les souhaitez à venir vous apporter dans toute la mesure de mes moyens mon aide politique.
La fédération du Pas de Calais organisera pour ses candidats un atelier municipal mi-octobre. Cette journée de formation est naturellement ouverte à tous ceux qui le souhaitent dans vos fédérations. Il suffit de prendre contact avec Steeve.
Cet accompagnement des têtes de listes et des futurs candidats titulaires et suppléants aux cantonales, je souhaite en faire une priorité
C’est la raison pour laquelle nous allons, dès le début de la semaine prochaine, lancer une pétition contre l’entrée de la Turquie en Europe.
L’intention de Nicolas Sarkozy de supprimer la procédure du référendum pour tout élargissement européen dont JP Jouyet s’est fait l’écho devant la Commission Balladur, confirme le reniement cynique des engagements du Président de la République sur la Turquie.
Nous devons porter le fer là où ça fait mal.
Ajouté aux menaces concernant l’Iran, à l’intention manifeste de renforcer la présence française en Afghanistan ou celle de réintégrer l’OTAN, ce reniement sur la Turquie est pour nous une chance inespérée d’ouvrir les yeux de nos compatriotes sur l’escroquerie dont ils sont victimes.
Mais surtout, il s’agit là d’une occasion inespérée, par l’intermédiaire de cette pétition qu’il vous faudra localiser, de recueillir des noms afin de constituer des listes dans nos municipalités.
Les plus anciens s’en souviennent. En 1988, le front national, perdait son groupe parlementaire et tombait à moins de 5% dans les cantonales qui suivaient. Sur ses simples forces militantes, le FN se redressait et présentait en 1989 plus de 500 listes au municipales, faisant ainsi une entrée fracassante dans les assemblées communales.
Il ne tient qu’à nous de faire mentir les nécrologues qui nous enterrent régulièrement. Retroussons nos manches. Redonnons aux vertus militantes et à l’action de terrain et de proximité toute leur place.
Redonnons à nos militants l’envie d’avoir envie.
C’est ainsi que nous recréerons la magie du combat, cette magie qui donne à l’action politique au Front national sa dimension supérieure, une dimension supérieure au service exclusif d’un idéal qui nous dépasse.
C’est cette magie, cet esprit de fraternité que nous devons retrouver à tous les échelons, dans toutes les sections. C’est là la clef du succès.
Et n’oublions jamais qu’« Au début était l’action ».
Source : http://jacques.vassieux.free.fr
Il y a un siècle, cent deux ans exactement, un esprit brillant rappelait dans l’Avenir de l’Intelligence « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ».
Au seuil de cette rentrée qui, je le sais, inspire à beaucoup d’entre nous des craintes sur l’avenir de notre famille politique et les amène à s’inquiéter de la pérennité de notre action.
Je voudrais vous faire part de mon optimisme, non pas un optimisme béat ou convenu mais un optimisme raisonné et réaliste.
Certes, les blessures du revers essuyé lors des législatives ne sont pas totalement cicatrisées. Certes, les dommages financiers obligent le parti à des sacrifices et à des adaptations.
Mais avec l’élection de Nicolas Sarkozy, le système a tiré sa dernière cartouche. En juin dernier, nous avons subi les assauts furieux du système. Nous avons reculé mais nous sommes encore vivants et bien vivants.
Si certain ont cru que cette offensive sarkozyste sur nos terres idéologiques était irrésistible et que notre disparition politique était scellée par le dynamisme médiatique d’un homme, j’espère que le résultat obtenu à Hénin Beaumont – 42% - peut vous convaincre du contraire. J’ai entendu quelques esprits chagrins – l’auto flagellation est une maladie bien française et de ce point de vue notre famille politique est bien française- nous dire que ce résultat héninois était au mieux lié à un micro climat au pire dû au strict fruit du hasard.
Pour tordre le cou à ses analyses mortifères et parce que je sais pertinemment que le résultat d’Hénin Beaumont est essentiellement le résultat d’une action volontaire, d’une organisation rigoureuse et d’un travail de labourage électoral, j’ai voulu appliquer ce savoir faire à un autre terrain.
C’est ainsi qu’avec l’équipe de Steeve Briois, nous avons mis à profit l’été pluvieux pour concevoir, organiser et planifier les deux campagnes partielles du Pas de calais. Les cas de figure étaient difficiles : Pas de candidat fortement implanté ; un 1 er tour prévu le 9 septembre pour limiter la fenêtre de tir pour faire campagne ; des électeurs en vacances ou en période de rentrée scolaire.
Dans un contexte de très forte abstention que l’on sait meurtrier pour les formations qui ne disposent pas de clientèles, nos candidats, Freddy Baudrin et le jeune Cédric Fasquelle, grâce à cette organisation et je ne le dirai jamais assez grâce également à leur remarquable travail militant, ont réussi le tour de force de regagner le terrain, électoral perdu en juin.
Steeve Briois qui vient d’être nommé « responsable des partielles » interviendra tout à l’heure pour vous présenter son projet d’action. Comme le Petit Poucet, les élections partielles seront les petits cailloux blancs qu’il nous faut suivre pour trouver la voie.
Il n’y aura, en effet, à mon sens, pas de redressement de notre appareil sans réactivation de nos capacités militantes, section par section, fédération par fédération.
Il ne s’agit pas pour moi de me livrer à je ne sais quelle fanfaronnade déplacée. Je voudrais simplement, mes chers camarades, vous convaincre que la victoire électorale est possible. Elle est affaire de foi en soi mais aussi de technique et, bien sur, de travail.
Les trois succès électoraux dont je viens de vous parler ont été obtenus sans le moindre reniement idéologique.
Nous n’avons rien concédé, ni à nos adversaires ni au politiquement correct.
Il n’y a pas de ligne « Marine Le Pen » comme voudraient vous le faire croire certains médias qui aimeraient se délecter de nos divisions. Dans ces campagnes, tout au plus y a t-il eu une présentation de nos positions que j’ai souhaité plus didactique et plus affective.
Je n’ai cédé sur rien : ni sur l’immigration, ni sur la préférence nationale, ni sur la contestation irréductible du système et des partis qui le représente, ni –je l’ai dit- sur le politiquement correct.
La horde de casseurs extrêmement violents, pour la plupart composée de voyous immigrés et de nervis à la solde des partis institutionnels qui est venue attaquer la permanence le soir du second tour suffit à témoigner de l’agressivité totale du système à l’égard de ma candidature.
Ce dont j’aimerai vous convaincre, c’est de ma conviction que nous pouvons gagner sur nos idées même avec un Sarkozy survitaminé et surmédiatisé.
Idéologiquement notre victoire est totale. Sarkozy n’a pas convaincu, il a séduit.
Il n’a pas transformé les électeurs nationaux en électeurs libéraux ou centristes ; il leur a fait croire qu’il était sur un positionnement national républicain.
Les gens se disaient : je suis d’accord avec Le Pen donc je vote Sarkozy. Les gens étaient pour le changement alors, par conformisme et par confort, ils ont voté en masse pour l’apparence du changement.
Aujourd’hui la situation se clarifie. Le temps des incantations de tréteaux et de plateaux est terminé.
Celui de l’action est impitoyable de vérité : reniement sur la Turquie, relance de l’immigration économique, instauration d’une prime de retour de 2000 euros pour les clandestins, soumissions aux squatteurs immigrés d’Aubervilliers, renoncement sur la réduction du nombre de fonctionnaires, report à 2012 de l’assainissement des finances publiques, adoption par voie parlementaire du traité européen antisocial, prosternation coûteuse et indécente devant le dictateur ubuesque Kadhafi etc, etc…
Chaque jour conforte nos analyses. Avec plus de recul dans la réflexion, il apparaît évident que notre famille politique se trouve au cœur du combat fondamental et que les idées que nous portons sont éminemment modernes.
Le XX ème siècle a connu deux totalitarismes : le nazisme et le communisme. Le XXI ème siècle connaît deux grands totalitarismes qui sont une menace pour notre peuple et notre civilisation : le mondialisme et l’islamisme. Plus que jamais les nationalistes sont appelés à être en première ligne dans ce combat. Ils sont les seuls qui proposent une alternative à ces entreprises d’une barbarie sans nom.
Ce combat, il est historique, ce combat il est décisif, nous n’avons pas le droit de ne pas le mener, nous n’avons pas le droit de le perdre.
C’est la raison pour laquelle, tirant les leçons des expériences passées, nous devons penser à parfaire notre organisation avec la volonté de donner au mouvement, à sa structure centrale comme à ses fédérations et à ses sections, non seulement des objectifs mais également une stratégie de reconquête.
La question comment concevoir le front national nous amène à nous poser la question : « Qu’est ce qu’un parti politique ? »
Une organisation politique, en tout cas la nôtre, ce n’est pas un club dont l’objectif serait de faire de la figuration à des élections pour témoigner et où ont peut entendre des cadres dire : ce n’est pas la peine de faire campagne, ça ne sert à rien d’être sur le terrain…
Une organisation politique, en tout cas la nôtre, Ce n’est pas non plus un distributeur de cocardes pour permettre à quelques uns de jouir d’honneurs républicains plus ou moins mérités et de bénéficier de la dérisoire considération de leur concierge.
Que le parti fasse élire des militants, c’est normal et sain.
Mais en tout état de cause, l’élection de représentants du parti n’est pas un but, ce n’est qu’un moyen. L’élu n’est pas un petit notable de la République, il est avant tout un militant et pour les autres militants un camarade de combat.
A la question disais-je qu’est ce qu’un parti politique ? Qu’est ce que le front national ?
Je réponds sans hésitation,
« C’est une organisation militante destinée à prendre le pouvoir et à exercer les responsabilités pour mettre en œuvre un programme de gouvernement. »
Je le dis clairement :
Le Front national c’est d’abord un mouvement : « Mouvement » c’est le contraire de l’immobilité ou de l’inaction, ce mot même implique l’élan, l’impulsion, la mobilité, le dynamisme. Le Front national doit redevenir une structure de combat militant, sur tous les terrains, électoral, associatif, syndical, institutionnel, international.
Militant cela signifie que doivent prévaloir en notre sein l’altruisme et le bénévolat, le respect et la récompense du dévouement gratuit pour la cause, la promotion des élites militantes, le respect d’une éthique irréprochable et pour le coup, particulièrement de la part de ceux qui ont la chance d’être salarié.
Ma plus grande fierté dans la campagne d’Hénin Beaumont, c’est moins le résultat que l’ambiance fraternelle et militante qui dominait, cet extraordinaire élan unanime d’un petit groupe d’hommes et de femmes différents et pourtant tellement semblables, unis dans un but commun, unis sur le terrain, un paquet de tracts ou une affiche à la main, sur le trottoir dans une action de porte à porte ou aux abords d’un marché.
C’est cette synergie militante qui a permis de faire travailler ensemble -tout naturellement et sans même s’en rendre compte- des gens venus de tous les horizons politiques, des patriotes venus du Front national, du MNR, de l’UDF, du PS, ou de nulle part.
L’Union patriotique, si j’ai pu, en son temps, refuser qu’elle se fasse autour de marchandages scabreux non dénués d’arrières pensées, je l’ai réalisée concrètement sur le terrain dans ma campagne, sans demander à aucun des camarades présents d’où il venait, en accordant ma confiance totale à tous. A aucun moment, je n’ai été déçue.
L’unité et la fraternité dans le combat constituent l’illustration la plus pure et la plus souhaitable du compromis nationaliste.
A l’inverse, nous devons nous garder d’une des maladies à laquelle notre famille politique succombe avec une délectation dangereuse : l’esprit groupusculaire dont souvent l’action principale consiste à dire du mal de son voisin. Chacun doit être conscient que le combat comporte ses exigences, exigences de comportement, de propos, de respect de la ligne ou de la stratégie définies et de discipline librement consentie.
Contre cette tendance groupusculaire dont nous constatons ici et là avec consternation des débuts de pathétiques résurgences, nous voulons opposer une vision d’un parti respectueux de chacun d’où qu’il vienne, un parti respectueux des militants sans lequel il ne serait rien, un parti conçu comme une machine de guerre exclusivement tournée vers l’action où chacun aurait sa place selon son mérite et son dévouement.
Au moment où nous entrons dans la période de préparation des élections municipales et des élections cantonales, cette action prioritaire se résume en trois mots : recruter, former, implanter.
Mon équipe est en train de préparer un guide des élections municipales qui sera bientôt diffusé. Je serais moi-même au côté de Steeve à Hénin Beaumont avec pour objectif de prendre la ville mais reste prête si vous les souhaitez à venir vous apporter dans toute la mesure de mes moyens mon aide politique.
La fédération du Pas de Calais organisera pour ses candidats un atelier municipal mi-octobre. Cette journée de formation est naturellement ouverte à tous ceux qui le souhaitent dans vos fédérations. Il suffit de prendre contact avec Steeve.
Cet accompagnement des têtes de listes et des futurs candidats titulaires et suppléants aux cantonales, je souhaite en faire une priorité
C’est la raison pour laquelle nous allons, dès le début de la semaine prochaine, lancer une pétition contre l’entrée de la Turquie en Europe.
L’intention de Nicolas Sarkozy de supprimer la procédure du référendum pour tout élargissement européen dont JP Jouyet s’est fait l’écho devant la Commission Balladur, confirme le reniement cynique des engagements du Président de la République sur la Turquie.
Nous devons porter le fer là où ça fait mal.
Ajouté aux menaces concernant l’Iran, à l’intention manifeste de renforcer la présence française en Afghanistan ou celle de réintégrer l’OTAN, ce reniement sur la Turquie est pour nous une chance inespérée d’ouvrir les yeux de nos compatriotes sur l’escroquerie dont ils sont victimes.
Mais surtout, il s’agit là d’une occasion inespérée, par l’intermédiaire de cette pétition qu’il vous faudra localiser, de recueillir des noms afin de constituer des listes dans nos municipalités.
Les plus anciens s’en souviennent. En 1988, le front national, perdait son groupe parlementaire et tombait à moins de 5% dans les cantonales qui suivaient. Sur ses simples forces militantes, le FN se redressait et présentait en 1989 plus de 500 listes au municipales, faisant ainsi une entrée fracassante dans les assemblées communales.
Il ne tient qu’à nous de faire mentir les nécrologues qui nous enterrent régulièrement. Retroussons nos manches. Redonnons aux vertus militantes et à l’action de terrain et de proximité toute leur place.
Redonnons à nos militants l’envie d’avoir envie.
C’est ainsi que nous recréerons la magie du combat, cette magie qui donne à l’action politique au Front national sa dimension supérieure, une dimension supérieure au service exclusif d’un idéal qui nous dépasse.
C’est cette magie, cet esprit de fraternité que nous devons retrouver à tous les échelons, dans toutes les sections. C’est là la clef du succès.
Et n’oublions jamais qu’« Au début était l’action ».
Source : http://jacques.vassieux.free.fr