C’est la question que l’on est en droit de se poser quand on lit la série d’articles de la presse mainstream sur la pénurie d’eau à Mayotte.
À première vue, on est dans l’agenda présidentiel – et mondialiste – sur la crise de l’eau, qui s’ajoute à la crise de l’énergie. Le schéma est toujours le même : l’eau est une denrée rare, nous allons manquer d’eau, il va falloir consommer moins, et en conséquence payer plus cher. C’est écolo, et imparable. Macron en a fait une nouvelle frappe dans sa guerre contre les Français.
Sauf qu’à Mayotte, qui semble constituer un laboratoire pour la France de demain, les rationnements touchent officiellement 300 000 personnes, soit la population de l’île, mais officieusement 500 000, tant l’immigration clandestine y est féroce.
« Sans de nouvelles mesures, ces deux réservoirs risquent d’être vidangés fin septembre. La distribution d’eau deviendra imprévisible et difficile », prévient Gilles Cantal, le « préfet de l’eau », nommé en juin spécifiquement sur cette problématique. Avec les captages, près de 30 000 mètres cubes d’eau sont produits quotidiennement, alors que les besoins de la population – 300 000 habitants, selon l’Insee, mais plutôt 500 000, selon plusieurs élus locaux en raison de l’immigration illégale venue des Comores – sont estimés à 42 000 mètres cubes. (Le Monde)
Le problème de l’eau n’est ici que le faux nez du catastrophique problème démographique. L’immigration comorienne massive, qui représente désormais plus de la moitié des 350 000 habitants (le nombre est variable), déséquilibre l’économie de l’île. Si Le Monde écrit avec honnêteté que la population réelle est presque le double de la population théorique, chez BFMTV, on en reste à 300 000.
Le préfet Gilles Cantal, chargé de gérer la crise de l’eau à Mayotte, a annoncé lundi l’arrivée dans ce département d’Outre-Mer de plusieurs petits appareils pour produire de l’eau potable, en plus de l’osmoseur (un système de filtration de l’eau) annoncé par le gouvernement.
Depuis des mois déjà, l’eau potable n’est distribuée aux 300.000 habitants du département français qu’au compte-gouttes. Et à compter de ce lundi, les habitants de Mayotte n’ont accès à l’eau courante qu’un jour sur trois, les autorités ayant annoncé des coupures durant 48 heures toutes les 24 heures. (BFMTV)
L’arrivée des « petits osmoseurs » qui vont pouvoir fabriquer 60 à 70 m3 d’eau potable par jour ne sont que pansements sur une jambe de bois, puisque l’immigration sauvage continue de plomber l’île, qui s’enfonce dans la misère et la violence.
Méluche et Marine en ont profité pour enfoncer le gouvernement, mais sans trop parler de l’immigration : ils ont fait assaut d’humanisme.
« Il est indigne de continuer à délaisser Mayotte, qui doit faire face à de nouvelles restrictions d’accès à l’eau courante. Comme dans tous les domaines, le gouvernement a été incapable d’anticiper, plongeant les Mahorais dans la plus grande précarité. Il est urgent de réagir ! »
Marine Le Pen« À l’aide ! À #Mayotte désormais, pour tout le monde, l’eau au robinet et à la douche c’est 1 jour sur 3 seulement. Au secours ! »
Jean-Luc Mélenchon
Devant la dégradation de la situation, l’État réagit par des investissements. Deux usines de dessalement sont en projet, des canalisations vont être réparées, des pertes identifiées, mais les Mahorais souffriront jusqu’en novembre, la saison des pluies. Cerise sur le gâteau, la fièvre typhoïde guette et le choléra pointe son nez, à cause des coupures à répétition qui « favorisent l’apparition de bactéries », selon France Info . C’est le lot des pays dits du tiers-monde.
« Un pack d’eau, c’est 5,40 euros au minimum dans un supermarché. C’est un prix élevé dans le département le plus pauvre de France, où 70 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. »
Estelle Youssouffa, député Libertés, indépendants, outre-mer et territoires
Mayotte, c’est la France en 2030 si on ne fait rien.