Un médiateur a été désigné mercredi 23 mai en France pour régler le différend entre Google et des organisations antiracistes qui demandent que le moteur de recherche ne puisse plus associer automatiquement le mot "juif" au nom de personnalités faisant l’objet de requêtes d’internautes.
La juge d’un tribunal de Paris, Martine Provost-Lopin, a accepté le principe de la désignation d’un médiateur. Au centre du contentieux, la fonctionnalité "Google Autocomplete" ou "saisie semi-automatique", qui permet de proposer à l’internaute, quand il entre une requête dans la barre de recherche Google, d’autres demandes sur la foi notamment des requêtes faites par d’autres internautes, ce qui simplifie les recherches.
Les organisations antiracistes affirment que de nombreux utilisateurs de Google sont "quotidiennement confrontés à l’association non sollicitée et quasi systématique du terme +juif+ avec les patronymes des personnes les plus en vue dans le monde de la politique, des médias ou des affaires".
Ce faisant, Google Autocomplete enfreint la loi réprimant la constitution de fichiers ethniques, estiment l’Union des étudiants juifs de France, J’accuse ! - Action internationale pour la justice, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et Mémoire 2000. La médiation a été confiée à un ancien président du tribunal de commerce, Jean-Pierre Mattei, a indiqué l’avocat de SOS Racisme, Me Patrick Klugman.
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