Même s’il s’est toujours défendu d’être antisémite, Jean-Luc Mélenchon n’a jamais été tendre avec Israël. « La critique de l’action du gouvernement d’Israël n’est pas de l’antisémitisme » se justifie-t-il avec raison. Mais la frontière entre les deux notions est comme on le sait, toujours très mince. Retour sur un tweet accusateur.
C’est le journaliste et commentateur politique d’i24news Dror Even Sapir qui a relevé il y a quelques jours sur sa page Facebook, un tweet qui était passé inaperçu. Signé de l’ancienne dirigeante travailliste Shelly Yehimovitz, il concerne la France. Plus particulièrement le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
Yéhimovitz-Mélenchon : le contexte
Nous sommes en pleine cérémonie de la rafle du Vel d’hiv à Paris. Jean Luc Mélenchon (tout comme Marine le Pen) s’en prend au discours prononcé par Emmanuel Macron. Ce dernier avait réaffirmé que c’était bien la France qui avait organisé la rafle. Mais pour le leader de la France insoumise, « Vichy ce n’est pas la France. Déclarer que la France est responsable de la rafle du Vel d’Hiv est là encore un franchissement de seuil d’une intensité maximale », s’indigne-t-il.
Retour en Israël. Nadav Eyal, journaliste de la 10e chaine (Aroutz 10) évoque l’affaire. Il cite les propos de Mélenchon. Et il obtient sur Twitter une réponse de Shelly Yehimovitz qui ne laisse aucune place au doute.
« Il y a quelques années, j’ai dû le supporter pendant 4 jours, au cours d’un colloque à Naples. Il faisait preuve d’un antisémitisme qui suscitait l’écœurement et l’effroi », écrit la députée israélienne.
Contacté par Coolamnews, Dror Even Sapir a indiqué avoir tenté d’obtenir des éclaircissements à ce sujet auprès du porte-parole de Shelly Yehimovitz, sans succès pour le moment. Reste que ce commentaire de l’ancienne leader travailliste israélienne, jette un jour nouveau sur la personnalité du leader de la France insoumise.