Kubrick aurait dû inclure les spectateurs. Oubli impardonnable. En effet, les pires dans l’histoire, qui auraient pu changer le cours des choses, qui doivent donner le LA de la société dans laquelle ils veulent vivre, ce sont ces putains de spectateurs.
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Je sais que je n’aurais jamais pu rester là, les bras croisés, car j’ai déjà pris des gnons dans le même genre de situation pour qu’elle stoppe. Je n’en suis pas mort, ne le regrette pas... j’en suis même fier. J’ai su, et je sais, ce qu’on ne peut pas me forcer à regarder sans broncher.
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Les salauds font ce qu’ils veulent car les lâches individualistes, fascinés par le spectacle cathartique de la mort d’autrui, sont légions.
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Trouver des excuses aux assassins ou pinailler sur l’attitude fautive de la pauvre victime, c’est se déresponsabiliser et montrer une lâcheté sans fond. Quand même, on peut penser que, derrière l’écran, on ose dire un minimum ce qu’on pense sans chier dans son froc, non ? C’est quand même une histoire qui a lieu aux USA. Eh, ben non ! Y’en a qui croient penser des choses mais qui, fasse au réel, se révèlent tels qu’ils sont, des merdaillons.
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Mais, là, faire étalage de mon avis (partager par certains ici) c’est, selon de malins commentateurs venus troller E&R, faire preuve d’esprit moutonnier et, partant, être encore plus violent potentiellement que les flics-tueurs américains. En outre, c’est un peu être prêt, aussi, à lyncher ceux qui ne sont pas de mon avis. Comme c’est beau la manipulation du langage et la mauvaise foi, l’inversion et la projection. Du grand art ! A gerber (encore une fois).