VIVE LA FRANCE (1974), réalisation, scénario et commentaire de Michel Audiard.
VIVE LA FRANCE (1974), réalisation, scénario et commentaire de Michel Audiard.
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Je suis un grand fan d’Audiard (les tontons flingueurs, bien sûr, mais aussi un Taxi pour Tobrouk, le Président, ou encore Cent mille dollars au soleil), mais je dois dire que je trouve ce documentaire assez faible, très superficiel et faussement impertinent. La seule phrase qui m’ait fait rire ? "le rôle tragique des stations thermales dans la déconfiture française", c’est peu, pour un aussi grand dialoguiste.
Je ne comprends rien...
J’enrage...
Je vole tout le monde...
C’était la france, et ce n’est plus rien.
Bof, j’ai l’impression que c’est l’histoire version officielle légèrement épicée d’une tonalité qui se veut subversive...
AUDIARD ETAIT UN GENIE ET DE LA OU IL EST IL EMMERDE TOUJOURS LES CONS !!!...
JMS
PS : MERCI DE VOTRE INITIATIVE POUR CET EXCELLENT FILM A FAIRE CONNAITRE !!!....
Deux choses JMS :
Premièrement les majuscules ne rendent pas vos propos plus intelligents
Deuxièmement Audiard est un dialoguiste de génie, mais ce n’est pas le roi Midas, tout ce qu’il touche ne se transforme pas en or, donc je suis peut être un con mais le film se la joue faussement subversive en 1974 (après la mort de De Gaulle et Mai 1968) et il n’est pas très bon.
Néanmoins, il est a connaitre
C’est marrant tout à coup, les promesses rassurantes d’Adolf, trahies par le pire, ça me rappelle...
Merci pour ce documentaire qui calmera ou énervera au contraire les nationalistes les plus excités ; « le soldat français ayant pris l’excellente habitude de se carapater au moindre coup de canon » ils vont aimer c’est sûr. Ils pourront toujours dire que c’est la faute aux Juifs, aux Francs-maçons et aux pédés, moi je dis qu’on est en grande majorité un peuple de lâches, extrêmement arrogants et chauvins mais couards au possible dès que ça chauffe ! Soral le rappelle parfois, les résistants n’étaient qu’une poignée. Ce documentaire est très bien pour nous rafraîchir la mémoire. Ça me fait aussi penser à ça : http://www.youtube.com/watch?v=o3t7...
Nous ne sommes pas des Allemands, ni des Russes, ni des Japonais, ni des Serbes, ni des Anglais ni des Américains ni même des Afghans. Notre fierté réside ou résidait à mon sens ailleurs, dans notre art de vivre, la beauté et la variété de nos paysages, de nos villages, et puis avec nos nombreux intellectuels, en particulier les hommes de lettres. Bon d’accord on n’a plus grand chose de tout ça aujourd’hui à part les paysages. Mais en revanche, nous sommes renommés mondialement pour être pitoyables - surtout depuis un siècle - lorsque viennent les moments forts et « tests historiques », comme les guerres. Je sais qu’il y a des gens chez E&R qui partagent ce point de vue, les mêmes qui s’intéressent à Henri Guillemin par exemple. Quand on est un français honnête avec son histoire il vaut mieux à mon avis avoir de l’humour. On peut aussi choisir d’être grotesque, comme les demeurés qui s’extasient sur l’investiture de Poutine en espérant qu’un jour la Russie devienne notre grande alliée... Ah c’est sûr ça fascine les excités de voir ces parades officielles, de voir Poutine convoquer et humilier les oligarques devant les journalistes dans une mise en scène à la soviétique... Et puis en tant que français c’est confortable de rêver sur la Russie, elle qui ne nous a jamais oppressés. Ce genre de fantasme est aussi décuplé en Serbie ou en Moldavie, et les russes le savent bien et en jouent tout en cynisme pour servir leurs intérêts. Vous croyez qu’ils se soucient vraiment du sort des Moldaves et des Serbes ? L’hypocrisie et le cynisme n’est pas propre qu’aux Américains et à Israël. Voir aussi ce qu’en pensent aussi les Estoniens, les Lettons, et même les Japonais (récupérer Sakhaline et les Kouriles 3 jours après Hiroshima & Nagasaki c’est très chevaleresque...).
Le français se relèvera lorsque ce sera pour son Roi, c’est à dire le Seigneur Jésus, et son représentant, le futur Grand Monarque qui arrivera après les tribulations. Aujourd’hui, l’esprit français marche sur une jambe depuis cette satanée Révolution maçonnique. Nous vivons notre châtiment. Mais il faut en faire du chemin pour comprendre tout cela !
Mon cher Cob,
Il est important de détricoter son roman national et d’être lucide sur son pays.
Néanmoins, la base d’une civilisation qui a un avenir (selon Claude Lévi-Strauss ; et là il avait raison) est :
De croire dans le talent de sa civilisation (littéraire, politique, etc.).
Alors l’humour, c’est bien (le film est pas mal) mais ce n’est qu’un film. La France est immense, aujourd’hui ses pieds sont d’argiles, mais elle reste immense regarde notre littérature, notre histoire, nos penseurs politiques rares (Meyssan, Soral, Michèa, etc.), notre art de vivre (là je te rejoins).
Il ne tient qu’à nous de commencer à en être fier, car si même toi tu craches dessus, alors tu n’as pas grand chose à faire là, reste un électeur PS qui est juste plus cultivé.
T’y étais toi sur le Chemin des Dames ?
Vous auriez tout avantage à écouter les conférences d’Henri Guillemin sur la révolution, la commune et l’avant 14/18.
@Cob J’ai pas envie de me lancer dans une longue argumentation historique mais je vais juste te signaler qu Audiard, qui doit être ton Idole (je l’aime beaucoup mais je garde de l’esprit critique) parle également du fameux "mourir sur place plutôt que de reculer". Ton cerveau fait de la mémoire sélective, tu dois être un ancien gauchiste. P.S. : ceci n’est pas un documentaire mais une compilation commentée, bref ça vaut rien... aucune subversion et aucune source.
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Sauf que les français ont été certainement le peuple le plus guerrier d’Europe voir du monde avec l’un des plus grand empire colonial de l’histoire de l’humanité (cf. n’importe quelle Histoire de France).
Quant à ce qu’il s’est passé en 1940...et bien lisez-donc Guillemin justement : Nationaux et nationalistes 1870-1940 et L’affaire Pétain...
Bonne lecture.
N’importe quel livre d’histoire confirmera aussi le fait que dans la grande majorité des batailles décisives, ce sont les anglais (entre autres) qui nous ont ratatinés. Et puis il ne faut pas s’arrêter aux cartes. D’une part notre maîtrise du territoire, notre gestion - y compris celle de la décolonisation - n’ont jamais été aussi efficientes que celles des autres puissances et d’autre part dans les faits notre empire colonial nous à coûté bien plus qu’il ne nous a rapporté. Il n’y a qu’à voir l’Amérique, quelles sont les puissances coloniales qui ont pu s’y implanter durablement et se renforcer suffisamment pour qu’aujourd’hui existent ces grands pays que sont le Brésil, l’Argentine, les États-Unis ? Et n’allez pas dire que je suis fasciné par tout ce qui est anglais de près ou de loin, c’est tout le contraire. Je ne me prétend pas patriote français tout en m’extasiant devant South Park ou autre par exemple... comme de nombreux minets qui fréquentent les pages de ce site.
Les faits sont durs à avaler je sais, l’orgueil en prend un bon coup, mais c’est comme ça. Notre fierté est ailleurs comme je le disais.
A mon sens ce qui s’est passé durant les deux guerres mondiales (mais pas que) feront encore du tord pendant bien des années à la France. Seul, nous aurions perdu la première c’est une évidence. Concernant la seconde, la défaite éclair et l’humiliation qui s’ensuivit resteront une tâche indélébile bien plus noire pour la mémoire collective française que le rôle qu’a pu avoir Vichy dans la déportation. On insiste beaucoup sur ce second aspect, mais pour les français non-juifs, c’est cette incroyable et honteuse défaite qui aura un goût amer pour encore bien des décennies.
Mademoiselle,
Il n’est pas correct de considérer comme lâche et pitoyable un peuple qui a perdu entre 1914 et 1918 1 300 000 tués et 4 000 000 de blessés (hors les civils) et 238 000 tués militaires durant la seconde guerre mondiale (quand on voit la durée de celle-ci sur le territoire français, ça fait peur). Le Français ne rougit devant le feu que quand il est couvert de sang.
Se vautrer dans la merde en traitant son peuple de lâche, et se balancer de la terre sur la tête en parlant de couardise met la lâcheté et la couardise de votre côté, et votre discours sent l’apprenti traître à 100 mètres.
Arrogants, les Français ? Regardez vos amis de l’autre côté de l’Atlantique ! Chauvins ? Quand le couscous remplace la blanquette ?
Parler de notre prétendu art de vivre tient plus du guide touristique que de la réalité, mais je ne m’étendrai pas là-dessus, cela nous entraînerait trop loin. Arrêtez simplement votre foutue propagande. Elle ne prend plus. Ou trouvez autre chose.
Et je n’ai pas encore entendu ni lu M. Guillemin, auquel vous vous référencez indûment, porter caution à vos propos.
Pour ce qui est de Poutine, il n’est certes pas un parangon de vertu, mais il a l’immense mérite d’avoir redonné à la Russie sa fierté déchue pendant les années Eltsine, véritable clown, admirable valet, et possède tout ce que vous n’avez pas pour résister aux intimidations et aux pressions. Pour cela il est admirable.
Quant au film, merci, sympa à regarder.
Éric Bouvéron
Merci pour le Mademoiselle... Mademoiselle qui ne vit pas dans une sympathique petite bourgade ultra-libérale tout en étant sympathisante FN. Ça poserait un problème de cohérence et d’enracinement.
Les chiffres que vous donnez sont incontestables, et je reconnais avoir exagéré en incluant les évènements de la PGM dans mon jugement sévère. Je maintiens qu’on n’aurait jamais pu la gagner seuls, mais qu’en effet la mobilisation a été bien plus importante et sincère qu’en 1940 même si manipulée (autre débat). Et je n’ai pas voulu insulter ces morts de Mai/Juin 40 surtout qu’ils n’ont pas eu vraiment le choix ; les élites étant parties battues d’avance, il fallait suffisamment de chair à canon pour légitimer la « paix » puis la collaboration. C’est d’ailleurs en premier lieu de la traîtrise de nos élites qu’il s’agit. Mais quid de la très faible mobilisation à l’appel de De Gaulle ainsi que le comportement de la masse pendant ces quatre ans ? La majorité des français a en effet plutôt bien vécu la collaboration ; les dénonciations, les indignités plus ou moins grandes, plus ou moins abjectes, ne les ont pas franchement affectés.
Alors quand je lis « le Français ne rougit devant le feu que quand il est couvert de sang », je me dis que cette affirmation à peine romancée, à peine exagérée, aurait plus sa place sur un écusson militaire ou chez la propagande Michelet pour sûr. Et ce n’est pas ma vision de la France. Bon nombre de pays pourraient s’approprier bien plus avantageusement cette « maxime » qu’un pays qui reste dans les faits sur deux défaites majeures. Et on ne peux certainement pas parler de défaite dans l’honneur surtout pour la SGM.
Henri Guillemin parle essentiellement de la trahison des élites, voire du complot des élites pour détourner les tensions intérieures vers un ennemi extérieur. Je me permets d’ajouter que le peuple n’est pas irréprochable, étant donné le manque de réaction de la masse. Et je pense que le mot couardise n’est pas trop fort tout en ne prétendant pas que je n’aurais pas, moi aussi, fait partie de cette masse indifférente.
Quant à l’arrogance américaine, c’est un fait, mais eux ont les moyens de leur arrogance. Et je réitère, pour ceux qui me voient comme un « apprenti traître », un « propagandiste », que notre fierté, je pense, ne peut pas résider dans notre histoire militaire récente présentée dans ce film. Elle est plus dans la richesse du patrimoine historique, culturel, intellectuel, dans nos paysages, notre langue etc.
Bonjour,
J’en remets une toute dernière couche.
Puisqu’on est dans la recherche de la cohérence, je me permets de rappeler que si nous n’étions pas seuls pour les deux épouvantables massacres des deux guerres, l’Allemagne n’était pas seule non plus. Ni celle-ci, ni la France ne s’en sont relevées, et ne s’en relèveront peut-être jamais.
Écrire « Et on ne peux certainement pas parler de défaite dans l’honneur surtout pour la SGM. », c’est insulter les morts. Je peux admettre que le commandement ait été particulièrement pusillanime et incompétent, mais jamais il n’y a eu de faute envers l’honneur de la part de la troupe. Certains on fuit, sans doute, mais sans commandement, que peut faire un soldat ? Lorsque des Anglais, brillants combattants que vous décrivez, que mon grand père appelait « nos bons amis » trahissent, ouvrent une brèche de 70 kilomètres dans la ligne de front, et se rembarquent honteusement, là on peut parler de couardise. Sans parler de la suite à Mers el Khébir, et à Dakar, n’est-ce pas. Puis du « dehousing » imposé aux civils (civils) allemands par les bombardements massifs. Entre parenthèse, la guerre s’est passée en Russie, le reste était certes déplorable, mais fort en deça de l’est. Jamais vos amis Anglos-Saxons n’auraient fait le poids.
Allez après ces trahisons parler de « la très faible mobilisation à l’appel de De Gaulle », et permettez-moi de rigoler. Juin, Leclerc ni Giraud n’ont eu besoin du colonel proclamé général pour agir du mieux qu’ils pouvaient, avec leur peu de moyens. Et « le comportement de la masse pendant ces quatre ans », eh bien je n’aurais pas voulu m’y voir. Sans blague, pour rien au monde. C’est vrai. Mais autre citation absolument scandaleuse, « la majorité des français a en effet plutôt bien vécu la collaboration ; les dénonciations, les indignités plus ou moins grandes, plus ou moins abjectes, ne les ont pas franchement affectés. » N’avez-vous connu nulle personne, de votre famille ou de celles de vos amis, qui ait vécu cette douce période ? Mes deux grands-pères démobilisés, l’un après une partie de plaisir en Norvège, crevant de faim et peinant à nourrir leurs famille, mon père jouant à cache cache pour éviter le STO...
Excusez-moi, pour finir, je n’aurais pas du utiliser des mots blessants à votre égard. Votre texte m’avait énervé je réagis trop vite sur le net. Je le regrette sincèrement. Mais je persiste à ne pas aimer, pas du tout, ce que vous écrivez, et je dis que c’est faux.
É.B.
Mes deux grands-pères ont connu la guerre. L’un s’est fait emprisonné en Allemagne dès 40 et pour toute la durée de la guerre. Il n’a jamais voulu en dire plus. L’autre a pu se réfugier en zone libre et n’a pas trouvé la période « particulièrement inhumaine » comme dirait l’autre.
Je suis d’accord avec vous sur le commandement. Mais ça fait beaucoup. Après Nivelle en 1917, Gamelin en 1940... Pour ceux qui ont combattu vaillamment malgré tout, et il y en a eu bien sûr, par la suite derrière De Gaulle ou d’autres, ou individuellement, ça a été très difficile. Mais ils étaient une minorité, je persiste. Les autres, par collaboration plus ou moins passive, ont été, de fait, plus ou moins lâches. Mais je réitère aussi que je ne prétends pas que j’aurais agit différemment, comme vous le dîtes on n’a pas le droit de dire ce qu’on aurait fait. C’est simplement une histoire de mémoire collective, de l’image que cela renvoie sur chaque écolier qui étudie la période. La France restera un pays qui a refusé rapidement le combat, et qui a collaboré massivement pour le reste de la guerre.
Pas mal, mais sans plus.
Un certain humour et une certaine dérision sur les médiocrités françaises ; sans jamais donner les grandeurs françaises (qui font un tout).
Un Audiard a petits pieds, comme disait Sainte-Beuve : « De toutes les dispositions de l’esprit, l’ironie est la moins intelligente. »
Y’a une sacrée bande de comiques dans le coin... !
Ce film date de 1974 ! Pour l’époque, tout y est révolutionnaire, le ton, le montage, le media en lui-même (avec la collaboration de Siné !). Regardez quelques documentaires contemporains de celui-ci...et vous comprendrez !
Un documentaire historique traité à la manière des Monty pythons (voir des Simpson !) ! Il aura (soit disant) fallut (ré-)attendre Chomsky, Mickael Moore et Karl Zero, pour en voir...
C’est le contenant qui est révolutionnaire. Le divertissement est, ici, au service du savoir...et c’est plutôt rare.