« Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect. » Ces mots forts pourraient aussi bien être (mais ils ne sont pas) ceux de François-Xavier Bellamy, Tugdual Derville ou Pascale Morinière, habitués à se manifester lorsque les questions bioéthiques sont en jeu. C’est pourtant bien Michel Houellebecq, qu’on ne peut soupçonner d’être une grenouille de bénitier, qui utilise sa plume avec brio pour défendre la valeur de la vie dans le FigaroVox.
Et son argumentaire, d’une simplicité biblique, paraît bien plus efficace qu’un raisonnement philosophique : primo, personne n’a envie de mourir ; secundo, personne n’a envie de souffrir ; tertio, on peut éliminer la souffrance physique (et non pas la personne) par la morphine ou l’hypnose. Et l’auteur de Soumission de fustiger la fausse compassion (« le mensonge est palpable »), le « baratin habituel », « l’enfilage de citations » des partisans de l’euthanasie qui ont sur lui « l’effet malencontreux d’éveiller le soupçon » et dont il compare les méthodes à celles des nazis.
Il condamne fermement les arguments progressistes (la France serait « en retard ») et économiques (« C’est bien Jacques Attali qui a insisté lourdement, dans un ouvrage déjà ancien, sur le prix que coûte à la collectivité le maintien en vie des très vieilles personnes ; et il n’est guère surprenant qu’Alain Minc, plus récemment, soit allé dans le même sens, Attali, c’est juste Minc en plus bête »).
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À réécouter : Alain Soral sur l’euthanasie en 2008