À l’occasion d’une visite du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à son homologue iranien le général Hossein Dehghan, un protocole d’accord pour renforcer la « coopération militaire bilatérale en raison des intérêts communs » a été signé entre les deux pays.
Confrontés à la menace de l’État islamique et du camp atlantiste, Téhéran et Moscou vont coopérer « pour le maintien de la paix, assurer la sécurité et la stabilité régionale et internationale et lutter contre le séparatisme et l’extrémisme » et mettre en place conjointement un programme de manœuvres militaires.
Pour M. Dehghan, les deux nations partagent « une analyse commune sur la macropolitique des États-Unis, son ingérence dans les affaires régionales et internationales et la nécessité de coopérer dans la lutte contre l’ingérence des forces étrangères à la région » . Quant à M. Choïgou, il espère que « la signature de ce protocole d’accord permettra de développer la coopération militaire entre la Russie et l’Iran (...) qui joue un rôle clé pour assurer la sécurité dans la région ».
Les relations entres les deux pays avaient connu un refroidissement lorsque Dmitri Medvedev avait annulé en 2010, afin de se plier aux sanctions décidées par les Nations unies, le contrat signé en 2007 pour un montant de 800 millions de dollars concernant la livraison de missiles anti-aériens S-300. Téhéran réclamait 4 milliards de dollars de dédommagement pour la rupture de ce contrat. Une question qui devrait être réglée prochainement.
Outre leur soutien commun à la Syrie, l’Iran et la Russie sont touchés par les sanctions économiques, l’un pour la mise en place d’un programme nucléaire civil et l’autre pour avoir refusé la mainmise de l’OTAN sur l’Ukraine.