Les masques tombent au fur et à mesure que s’écoule le sablier du Nouvel Ordre Mondial. Aussi est-il important de prendre à l’heure le train de l’Histoire et de faire preuve de discernement dans le traitement de l’information.
L’erreur est humaine certes, sauf que persévérer dans ses travers en ignorant ou rejetant les vérités factuelles à notre disposition relève de la malhonnêteté.
Autrefois inspiré sur divers sujets comme l’euthanasie, la critique des médias institutionnels, le cas Ahmadinejad ou encore l’hypocrisie antiraciste, Marc-Edouard Nabe se fourvoie complètement depuis quelques temps, à tel point qu’il en perd toute crédibilité. Lui et Tariq Ramadan étaient côte à côte le 2 mars à Lille pour une conférence dont les abondants mensonges méritent une mise au point.
Un idiot utile… au complot maçonnique
Marc-Edouard Nabe affirma, une fois encore, ne pas croire à la théorie du complot mais à la version officielle du 11 septembre 2001. Vous savez, celle de George W. Bush et ses acolytes. Un scénario que personne de sérieux ne peut croire tellement il est absurde et incohérent. Selon lui, l’ex-président US n’aurait donc pas menti. TF1 et les médias alignés non plus. Ben Laden serait donc parvenu depuis sa grotte en Afghanistan à déjouer la vigilance de la CIA durant plusieurs heures en plein Wall Street. No comment.
En conférence à Lille, Nabe se targua d’être « révolutionnaire » et « tunisiphile », à défaut d’aimer son pays… Les émeutes dans le monde arabo-musulman l’ont logiquement enthousiasmé car les chefs d’Etat sont tombés un à un disait-il : Ben Ali, Moubarak, Kadhafi et bientôt Al-Assad selon lui.
Sans chercher la relation de cause à effet, Nabe se réjouit que ces chefs aient été « décapités ». La fin justifie donc les moyens pour cet autoproclamé « révolutionnaire » qui se trouve bizarrement sur la même ligne que Bernard-Henri Lévy et ses camarades sionistes sur de nombreux points.
Cette vision bien trop étroite ne peut dissimuler les plans de l’oligarchie mondialiste tant ce « printemps arabe » fut un mouvement subversif faisant le lit d’une maçonnisation du monde arabo-musulman en vue de l’instauration d’un Vatican II de l’islam. Subversion réussie dans certains cas (Tunisie, Egypte, Libye), pas encore dans d’autre (Syrie).
Sans rire, Nabe qualifia de « mystique » le printemps arabe 2011 au même titre que le 11 septembre 2001 ! Pour lui, « les ennemis sont du côté de la répression », donc de Bachar Al-Assad, alors que ce dernier ne fait que se défendre sur son propre sol face à l’insurrection des rebelles syriens provenant d’Occident. Insurrection armée par ailleurs appuyée par le MI6 et la CIA comme en attestent les informations relayées par Michel Chossudovsky. Mais Nabe en a-t-il simplement eu connaissance ?
Contredit par Tariq Ramadan, l’écrivain affirma que « l’Empire US n’avait pas besoin de Ben Laden pour attaquer l’Irak », ce qui est assurément faux puisque les Etats-Unis usent régulièrement de prétextes pour accomplir leurs projets. Le nucléaire iranien se substituant aux armes de destruction massive irakiennes pour une stratégie impérialiste identique.
Nabe poursuivit son festival mensonger en disant : « Voter islamiste est un rempart contre l’impérialisme occidental. » Affirmation évidemment absurde car dans le schéma hégélien, l’islam radical d’opposition au sionisme est très utile au choc de civilisations. De plus, depuis quand le vote est-il un rempart face à l’avancée belliciste de l’Empire ?
Il serait intéressant que Marc-Edouard Nabe nous explique pourquoi le financier khazar George Soros a appuyé l’insurrection en Egypte.
Puis comment se fait-il que le peuple libyen se soit soudainement réveillé puis soulevé contre Kadhafi 41 ans après ??? Exactement au moment où ce dernier avait des projets contraires à ceux du complexe militaro-industriel !
Il serait temps aussi que Nabe raisonne en prenant les faits, en s’informant correctement et non en fonction de son ressenti fluctuant. Il comprendrait alors que la destitution de Ben Ali est due à des enjeux monétaires et énergétiques et non au soudain réveil du peuple tunisien.
Visiblement très court en géopolitique, le fils de Marcel Zannini devrait comprendre une bonne fois pour toute qu’un peuple ne se révolte pas de manière autonome, massive et spontanée contre une oligarchie ; et qu’une révolution se faisant dans le sang ne réussit qu’avec un appui oligarchique ou un élément extérieur de poids.
Nabe devrait notamment lire Joseph de Maistre dont la maxime est plus que jamais d’actualité : « Le peuple n’est pour rien dans les révolutions, il n’y entre que comme instrument passif. »
Il devrait surtout étudier sérieusement l’Histoire, « la honteuse et secrète où se cachent les véritables causes des évènements » comme disait Honoré de Balzac. Nabe devrait enfin être plus humble au lieu de dénigrer les chercheurs de vérité en les taxant de « complotistes à la noix » avec l’orgueil qui le caractérise.
Un mot d’ordre : non à la théorie du complot !
Le cas de Tariq Ramadan diffère car sa fonction dans l’agenda mondialiste est tout autre. Déjà, ses hésitations verbales apparurent pour le moins suspectes. Elles devraient interpeller, tout comme ses innombrables apparitions télévisées ou encore son phrasé très républicain, démocrate, humaniste, laïc… et finalement maçonnique.
A Lille, en bon sophiste démagogique, Ramadan parla d’ « éthique », de « sens à la vie », après avoir dénigré sans argument les dissidents complotistes il y a maintenant un an : « Certains jeunes sur internet sont dans l’idée du complot dans tout. Les Illuminatis, les trucs de derrière, il y a un complot mondial. C’est tellement compliqué dans leur tête qu’on ne va rien résoudre ! »
Simple précision, le « Pawns in the game » de William G. Carr, « La révolution mondiale » de Nesta H. Webster, « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial » de Pierre Hillard (voire « Deux cris dans la nuit ») n’ont rien de compliqué ni de tordu. La vérité y est fluide, claire et limpide contrairement aux explications confuses voire contradictoires de Tariq Ramadan. Lequel préconisa à juste titre d’étudier les faits. Alors allons-y, répandons les vérités qui fâchent.
Financés entre autres par la banque Al Taqwa (basée en Suisse et au Liechtenstein), les Frères musulmans sont une secte maçonnique en islam depuis leur création en 1928. L’un des fondateurs était Hassan El-Banna, dont le père de Tariq Ramadan (Saïd Ramadan) était le gendre. Dans la lignée de l’Opus Déi qui fut fondée la même année, les Frères musulmans (FM) eurent pour vocation de s’opposer au nationalisme de l’Egyptien Nasser dans les années 50. De plus, une délégation emmenée par Saïd Ramadan, le père de Tariq, fut reçue par le président Eisenhower en 1953 ; ce qui provoqua leur expulsion par Nasser l’année d’après. Aujourd’hui, cette secte maçonnique -soutenue par Washington selon Hubert Védrine- joue un rôle majeur dans le remodelage géopolitique et spirituel du Moyen-Orient. Une double vocation compte tenu de son opposition frontale au sionisme tout en amenant le monde arabo-musulman à se maçonniser.
A la différence de Nabe, l’islamologue suisse payé par le Qatar reconnut que Ben Laden était un instrument étasunien. Se pose alors clairement un problème de cohérence : comment peut-on reconnaître que l’Empire fabrique lui-même son ennemi et nier le complot ? La même incohérence trahit un certain Emmanuel Ratier qui prétend que la franc-maçonnerie n’est pas une structure pyramidale, qu’il n’y a pas de complot mais seulement des réseaux alors que celui-ci dénonce (excusez du peu) le Bilderberg, le Siècle et le B’nai B’rith ! Toujours cette même et suspecte incohérence décrédibilisant un Paul-Marie Couteaux lorsqu’il s’affirme souverainiste alors qu’il appartient à la franc-maçonnerie !
Revenons à Tariq Ramadan qui nia aussi le mouvement révolutionnaire en cours pour mieux le qualifier de « jeu d’échec avec repositionnement des pions » à l’échelle internationale. Or ces deux notions sont indissociables lorsqu’on étudie le plan à long terme des maîtres occultes de la gouvernance mondiale. Il n’y a donc pas à les opposer mais à les ajouter. Approuver la notion de « mouvement révolutionnaire » dans la lignée des Carr, De Poncins, La Franquerie… reviendrait à cautionner le complot, et l’ex-conseiller du franc-maçon Tony Blair manie suffisamment bien le verbe pour ne pas tomber dans ce genre de panneau.
Au final, tandis que l’un (Ramadan) joua de la manipulation géostratégique, l’autre (Nabe) usa d’une rare malhonnêteté égotique confinant au ridicule. Et ce dans un même but, ces deux alliés de circonstance suivant docilement le mot d’ordre oligarchique : non à la théorie du complot ! Ceci est toutefois logique ; l’un y prend part, l’autre cherche à continuer à exister dans les grands médias. Ainsi, dénoncer la dialectique hégélienne, la méthode de l’ordo ab chaos, le rôle de la franc-maçonnerie et in fine la toute puissante finance juive apatride serait bien trop casse-gueule pour ces « spécialistes » en géopolitique.
Pour la bonne marche de leur carrière, ces deux imposteurs ont tout compte fait raison : il vaut mieux qu’ils mettent en garde contre la théorie du complot plutôt que d’informer sur les vérités qu’on nous cache.