Quand Laurent Joffrin prend sa plume, c’est que la chose est d’importance. Il s’agit de voler au secours du ministre de Najat Vallaud-Belkacem, prise dans ses propres manipulations, un ministre que même François Hollande trouve limitée. Mais à qui il a attribué, avec beaucoup de cynisme parce qu’elle va finir grillée, le rôle de roquet de la présidence, qui aboie et mord tous ceux que son maître lui désigne.
En vrac, les cathos même pas intégristes, les patriotes sincères, les bourgeois de droite (ceux de gauche sont gentils), les fachos vilains, les penseurs sérieux... Médiocre à son poste, choisie pour sa diversité, Belkacem fait la même chose qu’Haziza, le tampon républicain officiel en plus. Elle est d’ailleurs sur la ligne politique de l’agité du Tsahal. Si on écoutait ces sectaires, ou qu’on ne réagissait pas à leurs hurlements, en gros, il n’y aurait que de la Shoah à l’école. Et ça en prend le chemin, doucement mais sûrement. Un jour, en « maths-histoire-géo » d’EPI, cette salade faussement pluridisiplinaire qui emmerde les profs et perturbe l’organisation du travail dans les collèges, il faudra calculer le nombre de nazis en fuite au Brésil et leurs itinéraires, même s’ils sont tous morts.
Mais ne changeons pas de sujet. Il est question du fameux tweet, que nous avions relayé, indigne d’un ministre français, qui souhaitait aux habitants de son pays de « belles fêtes » plutôt qu’un joyeux Noël. La nuance n’est pas innocente, puisque c’est ce même ministère qui là encore, en douce, tentait de changer les noms jugés trop chrétiens des vacances scolaires. Ainsi, Les vacances de Pâques devenaient les « vacances de Printemps », celles de Noël les « vacances d’hiver »... L’idée étant d’effacer tout signe religieux... catholique. Un procédé dénoncé par des Français vigilants, et pas forcément hyperpatriotes ni fascistes. Une lutte de chaque instant contre la sourde avancée des principes francs-maçons, destinés à détruire le socle chrétien français. On a vu le résultat, entre autres à l’école : un effondrement du niveau, concomitant à l’effondrement des valeurs.
Voilà pourquoi le prochain ministre de l’Éducation devra rétablir les valeurs (de droite) pour rétablir le niveau. Cela ne signifie pas retourner au XIXe siècle ni à l’âge des cavernes de la psychologie cognitive, mais comprendre qu’un esprit sans morale et sans repères ne peut se construire.Il est conduit à la destruction, intérieure et extérieure, sa structure interne désolée tenant lieu de vision du monde. On en voit le triste résultat actuel dans une fraction de la jeunesse ramenée à ses pires instincts. Il est évidemment beaucoup plus facile de détruire que de construire.
- Journée (obligatoire) de la Shoah à l’école avec le témoignage d’un rescapé
Si on allait au bout de la logique des responsables des programmes de l’Éducation nationale, générateurs essentiels de ce fameux politiquement correct (on n’a pas dit cosmopolitiquement correct à la Henry de Lesquen), et responsables de la faillite intellectuelle généralisée, les enfants chanteraient des psaumes francs-maçons à poil dans les écoles pendant tout le mois de décembre, avec des films sur la Shoah qui passent boucle sur leurs nouveaux écrans numériques, sous la houlette de profs LGBT qui leurs apprendraient la masturbation selon la méthode du Professeur Cohn-Bendit.
Le Joffrin aura beau défendre l’indéfendable (il y a une volonté oligarchique d’effacement de la chrétienté en France, mais pas au bénéfice de l’Islam...) avec des arguments douteux – il ose voir dans cette affaire du racisme à l’encontre du ministre ! –, on ne lâchera pas le morceau.
Joyeux Noël à tous, et merde aux censeurs !
Le joyeux Noël de Najat Vallaud-Belkacem
La polémique lancée sur Twitter contre Najat Vallaud-Bekacem à propos des fêtes de fin d’année, Noël et le jour de l’An, a quelque chose de grotesque. Mais elle traduit aussi l’obsession identitaire qui anime une partie de l’opinion et qui ne laisse pas d’inquiéter les esprits raisonnables sur la santé mentale du pays.
On connaît l’objet du délit : un tweet de la ministre de l’Éducation nationale souhaitant de « belles fêtes » aux Français en lieu et place du « Joyeux Noël » à connotation chrétienne, paraît-il plus conforme aux vraies traditions françaises. Les procureurs de la ministre oublient bien sûr de préciser que le tweet sacrilège était accompagné d’un émoticone représentant un sapin de Noël et d’un gif montrant des chatons coiffés d’un bonnet rouge et blanc de Père Noël. Ce qui tend à montrer qu’il n’y a pas, dans le message convivial de la ministre, de volonté d’éradiquer toute référence à cette fête traditionnelle. En souhaitant de « belles fêtes », elle englobait simplement Noël et le Jour de l’An. Quelle affaire… Et si l’on se rend sur le site officiel du ministère, on constatera que les vacances de la fin d’année sont toujours appelées « vacances de Noël » et celle d’automne « vacances de la Toussaint » dans le calendrier des congés scolaires, ce qui ne correspond pas à la fureur « laïciste » ou athée prêtée à l’Éducation nationale…
L’attaque contre Najat Vallaud-Belkacem, il faut le craindre, traduit surtout une forme de racisme ou d’islamophobie. On accuse la ministre, en raison de ses origines, de vouloir effacer dans la conscience collective toute allusion aux « racines chrétiennes » du pays, sans doute dans le cadre du « grand remplacement » (du christianisme par l’islam) dénoncé par une partie de l’extrême droite dans sa hantise fantasmatique. L’obsession de l’identité, toujours…
L’incident n’est pas seulement anecdotique. Aux États-Unis, l’habitude s’est installée dans certains États de remplacer le traditionnel « Merry Christmas » par des formules dépouillées de toute connotation religieuse, dans le souci de placer à égalité les différentes religions. Donald Trump en a fait un thème de campagne efficace contre le « politiquement correct », ou le « religieusement correct » en se posant en défenseur des traditions américaines contre les « libéraux désincarnés » et les démocrates dopés au « sécularisme » (la version américaine de la laïcité).
Pour parler net, tout cela est un peu ridicule. Si l’on remonte dans l’histoire, on s’aperçoit que la fête de Noël ne mérite ni cet excès d’honneur ni cette indignité. À l’origine, elle n’est pas chrétienne.