La date de fin des négociations sur le programme nucléaire iranien a été dépassée, vendredi 10 juillet. Les pourparlers doivent continuer jusqu’à lundi.
C’était la dernière échéance : plusieurs fois repoussée, la fin des négociations entre l’Iran et les puissances du P5+1 sur le programme nucléaire iranien devaient prendre fin vendredi 10 juillet. La date est passée, mais les négociations devraient continuer pendant le weekend, voire même jusqu’à lundi. En cause : l’impossibilité pour les différentes parties d’arriver à un accord qui convienne à chacun autour de la table.
Une situation qui entretient le doute sur la possibilité pour les belligérants de s’entendre, alors que les États-Unis avaient affirmé, dimanche 5 juillet, par la voix du secrétaire d’état John Kerry, qu’ils quitterait la table des négociations dès la nouvelle date de fin atteinte.
Des accusations multilatérales
Depuis maintenant plus de vingt mois, les grandes puissances du P5+1 (États-Unis, France, Russie, Royaume-Uni, Allemagne et Chine) sont en pourparlers avec la République islamique d’Iran. Le but du P5 : le démantèlement des centrifugeuses nucléaires de Téhéran, et l’accès aux installations par les observateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ces derniers doivent s’assurer que l’Iran ne fabrique pas d’armes nucléaires en secret. Pour Téhéran, l’objectif consiste en la levée des sanctions qui pèsent sur le pays depuis la création de son programme nucléaire et qui paralyse son économie. L’interdiction de vendre des produits issus du pétrole raffinés et le blocage des transactions bancaires et d’assurance, notamment, contribuent à l’immobilité de l’économie iranienne.