Le Premier ministre israélien pourrait être inculpé pour corruption présumée, fraude et abus de confiance.
Le procureur général israélien a informé jeudi 28 février, en pleine campagne électorale, le Premier ministre Benjamin Netanyahou de son intention de l’inculper et de le faire juger pour corruption, fraude et abus de confiance.
Le magistrat, Avichaï Mandelblit, a indiqué que sa décision n’était pas « finale » et qu’il offrait au Premier ministre la possibilité de s’expliquer devant lui avant de prendre la décision définitive de le renvoyer devant un tribunal, selon le ministère de la Justice.
Bien qu’anticipée depuis des semaines, la décision d’Avichaï Mandelblit, 40 jours avant les législatives anticipées du 9 avril, est cependant susceptible de changer la donne électorale et menace le long règne de « Bibi » qui, à 69 ans et après bientôt 13 ans de pouvoir, brigue un cinquième mandat.
S’il était reconduit à son poste et inculpé, Benjamin Netanyahou serait le premier chef de gouvernement en exercice à connaître une telle avanie dans l’histoire d’Israël.
Le Premier ministre a dénoncé une « chasse aux sorcières » et un plan de ses adversaires, y compris ses principaux challengers centristes assimilés à des « gauchistes », qui auraient fait pression sur le procureur général pour renverser son gouvernement de droite.
« Ce château de cartes s’écroulera totalement après les élections », a dit le Premier ministre en refoulant difficilement son émotion à l’évocation des épreuves endurées selon lui par sa famille.