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Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

Le Comité de soutien au Commandant Carlos Ilich Ramirez Sanchez (présidé par Dieudonné M’Bala M’Bala) annonce :

 

Du 5 au 16 mars 2018 se tiendront les audiences du nouveau procès Carlos. Carlos fait appel de sa nouvelle condamnation à perpétuité pour l’attentat de 1974 au drugstore de Saint-Germain-des-Prés. Depuis sa capture au Soudan en 1994, l’État n’a pas cessé d’accumuler les violations du droit à son encontre. Il est jugé par une Cour d’assises « spéciale », c’est-à-dire aux ordres du pouvoir, de par ses statuts, et spécialement conçue pour pouvoir condamner des actes de nature politique, sans avoir à respecter les règles du droit pénal en vigueur en France.

Les audiences sont publiques, et se tiennent à la cour d’appel au Palais de Justice, 4 rue de la Cité, 75001, Paris. C’est à la cour d’assises n° 2 (salle Victor Hugo) et pas une cour d’appel comme en correctionnelle ! Rendez-vous lundi 5 mars à 9h ; à la cour d’assises on fait au fur et à mesure...

Rappelons qu’il avait profité du procès en première instance pour rappeler que la France est un pays occupé par Israël, et que ce n’est pas un pays démocratique, puisque le premier parti l’année dernière (Front national) n’était représenté que par quelques députés à peine au Parlement.

Il sera défendu par Me. Coutant-Peyre.

Pour connaître les commentaires de Carlos sur l’actualité internationale, voir carlosreveal.com (entretiens téléphoniques en anglais).

Ci-dessous, un texte d’Israël Shamir, inclus dans le volume Carlos, un combattant contre l’Empire , éditions Kontre Kulture.

 

« Poutine et Carlos » par Israël Adam Shamir

 

Le Vénézuélien José A. Ramirez avait eu trois fils. Le premier, il l’a nommé Ilich, le second, Lénine, et le troisième, Vladimir. Vladimir et Lénine vivent heureux pour toujours au Venezuela, soutenus par le Parti communiste et par la société, amicale avec la Russie.

 

Et Ilich, supérieurement intelligent, supérieurement courageux, soutient également le Parti communiste, défend également Poutine, mais tout cela du fond d’une prison française – depuis plus de vingt ans.

Ilich avait étudié à Moscou, à l’Université pour l’amitié entre les peuples Patrice Lumumba ; il voulait vivre et étudier dans le pays du prolétariat victorieux. Imaginez l’ensemble prodigieux de vraies croyances et d’idéaux pour les frères Ramirez, et plus que tout pour Ilich : il voulait sauver le monde. Il a pris un flingue, et il est parti défendre les opprimés. Le plus opprimés à l’époque étaient les Palestiniens et la cause palestinienne attirait les idéalistes avec des flingues. Dans les camps de réfugiés palestiniens et parmi les combattants de l’Armée Rouge allemande il y avait Andreas Baader, Ulrike Meinhof et Horst Mahler, et la beauté palestinienne Leila Khaled.

Révolutionnaire professionnel, frère du Che Guevara en esprit, Ilich a combattu dans les rangs du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) contre les envahisseurs sionistes, il a fait sauter des banques, enlevé des banquiers, pris en otage onze ministres des pays producteurs de pétrole (OPEP) à Vienne en 1975, bâti sous terre des réseaux en Europe et au Moyen-Orient : il était l’espérance révolutionnaire en personne. Il est devenu légendaire sous le nom de guerre « Carlos » [1] , et les ennemis lui ont donné le surnom de « Le Chacal » – en l’honneur du héros du livre de politique fiction Les jours du Chacal, avec qui il avait peu en commun. Le Jackal de Forsyth tuait pour l’argent, Carlos pour la révolution et pour la liberté.

Il n’a pas été un agent du KGB, bien que, selon certains, il ait eu des liens étroits avec les services de renseignement soviétique, des actions coordonnées ayant été menées à l’occasion, quand c’était nécessaire, pour le plus grand profit du Kremlin. C’était un franc-tireur, mais un franc-tireur du côté soviétique.

Après la chute de l’Union soviétique, le réseau mondial du KGB et de ses amis s’est retrouvé laminé. Les uns ont été trahis par les chefs, d’autres ont été capturés par l’ennemi, la situation était tendue pour tous les révolutionnaires.

En 1993, Ilich avait fui au Soudan, mais c’est alors qu’il a atteint les sommets. En 1994, il a été enlevé par les services secrets français, exporté vers la France, et il a été jugé et condamné à la prison à perpétuité, parce que, alors qu’il résistait à une arrestation, deux inspecteurs de la DST avaient trouvé la mort.

Depuis lors, plus de vingt ans sont passés. La moitié Ilich les a passés à l’isolement, les autorités françaises tentaient de le rendre fou. Mais il a survécu, plus lucide et solide que jamais. Ilich n’assume aucune des accusations qui le visent, il a toujours tout nié ; impossible de dire avec certitude quel genre de choses il a faites lui-même, et quels autres faits lui sont simplement attribués, parce que ça arrange les médias et les autorités.

Voici quelques questions auxquelles il a pu répondre brièvement :

 

Êtes-vous un terroriste ?

Je suis un révolutionnaire dans le sens léniniste, je suis un combattant de la résistance palestinienne. C’était mon destin de devenir un révolutionnaire professionnel, et j’ai essayé d’être le meilleur dans mon secteur d’activités.

 

Est-ce que vous êtes fier de votre travail ?

- Je suis fier de tout ce que j’ai fait. Mais symboliquement l’opération pour capturer les ministres de l’OPEP à Vienne a été la plus importante. Ils pensaient qu’ils étaient les maîtres du monde, mais je leur ai montré qu’ils étaient vulnérables.

 

Quel avenir pour la Palestine ?

En lieu et place de l’État des sionistes, il y aura un État palestinien démocratique et laïque, ouvert à tous, juifs et Palestiniens.

 

Que pensez-vous de Le Pen ?

Pour moi, communiste, Le Pen est un fasciste de l’ancien temps, mais j’ai de la sympathie pour lui, parce qu’il est le seul homme politique français qui sait trancher, et que c’est un patriote. Jadis c’étaient les communistes, les vrais …

 

Que pensez-vous de Poutine ?

J’en pense du bien, comment pourrait-il en être autrement ? Il a été formé au KGB, qui était la pépinière de l’élite soviétique. C’est une bonne chose qu’il ait été porté au sommet du pouvoir en Russie. Je souhaite que son projet politique réussisse parce que le monde a besoin d’une Russie forte, d’une Troisième Rome slave, sur la base de l’orthodoxie et du communisme ...

 

***

« Carlos » Ilich reste en captivité, ses derniers combats de soldat soviétique sont oubliés. Il a longtemps été livré à la volonté de la CIA, du MI-5, du MOSSAD, qui a tout fait pour avoir sa peau. Après vingt ans dans une geôle française, il regarde avec espoir du côté de Moscou. Il espère qu’il y aura des camarades pour se souvenir de lui. On m’a dit que les autorités françaises pourraient accepter d’expédier Ilich en Russie, si celle-ci le réclame. Il n’a pas été un agent soviétique dans le sens strict du terme, mais Poutine pensait certainement à lui quand il a dit, à propos des « soldats oubliés » : « Nous ne sommes pas des lâcheurs »...

 

La présentation de l’ouvrage par Alain Soral :

 

La bande-annonce de la sortie du livre :

 

Notes

[1] En fait ; c’est Libération qui lui a attribué ce nom. Son nom de combattant est Salem Salim Mohammed.

Se procurer l’ouvrage chez Kontre Kulture :

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10 Commentaires

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  • #1912671
    Le 4 mars 2018 à 17:54 par michel amm
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    Carlos est bien au chaud en prison. Prêt à resservir comme Mandela.

    Attention à ne pas se tromper de combat. La dissidence est remplie de traîtres.

     

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  • #1912687
    Le 4 mars 2018 à 18:24 par L’école de la torture
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    "...sans avoir à respecter les règles du droit pénal en vigueur en France".
    Tout cela avant Guantanomo ! Décidément la France à souvent un train d’avance et innove. Malheureusement même dans l’hypocrisie...

     

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  • #1912707
    Le 4 mars 2018 à 18:58 par titi
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    Carlos, comme Georges Ibrahim Abdallah, risque fort de mourir en prison, car comme lui il continue à soutenir la cause palestinienne .

     

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  • #1912713
    Le 4 mars 2018 à 19:03 par mimi
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    Carlos : " la France n’est pas un pays démocratique parce que le premier parti (le FN) n’est représenté que par quelques députés à l’assemblée nationale " . Honte à la racaille politicienne sionisto-française : il faut que ce soit un homme en prison qui nous le rappelle ! Le FN : 1% des députés !! Les partis ayant fait allégeance au sionistes : 99% !!

     

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    • #1912792
      Le Mars 2018 à 20:26 par Marine d’eau douce
      Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

      Ça c’était avant (peut-être) ! Aujourd’hui le FN est pro sioniste de fait...

       
    • #1912877
      Le Mars 2018 à 22:12 par PJ
      Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

      Tout à fait d’accord avec Marine d’eau douce.
      C’était le FN de JMLP.
      Merci à E&R pour ce rappel, je l’avais complètement oublié...

       
  • #1912857
    Le 4 mars 2018 à 21:40 par Zlagachon
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    Il se trompe Carlos Marion nous a dit que le problème de la France c’est le lobby musulman

     

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  • #1912890
    Le 4 mars 2018 à 22:35 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    Aujourd’hui, en 2018, Carlos n’est même plus un prisonnier politique.

    Michael Caine n’incarne plus d’espions de la guerre froide, au cinoche.

    Qu’est-ce qui motive réellement le maintien en détention de Carlos ?
    Quelle haine viscérale ?
    Qui ?

     

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  • #1913131
    Le 5 mars 2018 à 13:21 par Olivier
    Ni Shamir ni Poutine n’oublient Carlos

    J’ai échappé à la mort à l’aéroport d’Athènes en 1973. Des "combattants" palestiniens ont courageusement tiré dans le tas tuant nombre de voyageurs. Les grecs les ont jugés et fusillés. Justice a été faite, point barre !

     

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