Hilde Michnia, une Allemande de 93 ans, qui était affectée aux cuisines dans le camp de Bergen-Belsen, est persécutée depuis un an pour avoir, dit-on, participé, en tant que gardienne SS, à la marche de la mort menant les détenues de Gross-Rosen au camp de travail de Guben, une marche au cours de laquelle 1.400 femmes sur 2.000 seraient mortes.
Un témoin avait pu confirmer la méchanceté de cette femme : il a affirmé l’avoir vue administrer des coups de trique et de pied à deux hommes qui avaient volé deux navets dans la cuisine...
Un an plus tard, le ministère public de Hambourg avoue qu’après douze mois d’enquête, il a fallu arrêter la procédure, le 24 février 2016, pour « manque de preuves ». Si Hilde Michnia, 94 ans désormais, reconnaît bien avoir participé, en janvier 1945, à l’évacuation du camp de Gross Rosen, en revanche elle n’aurait pas dépassé les 60 premiers kilomètres et aurait retrouvé là une parente tandis que, après 5 jours de pause, la colonne repartait pour Bergen-Belsen, camp qu’elle allait rejoindre un peu plus tard.
Le tribunal a donc estimé que, faute de preuves, il n’était pas possible de lui imputer la mort des détenues qui avaient succombé à cette marche.