COMMUNIQUE DE PRESSE de Nicolas Dupont-Aignan
Non-assistance à agriculteurs en danger
Nos éleveurs français, déjà exsangues cet hiver, sont aujourd’hui confrontés à une crise sans précédent.
Manquant de fourrages à cause de la sécheresse, ils sont en effet contraints soit d’acheter à des prix exorbitants des aliments pour leur bétail, soit d’abattre leur cheptel et de perdre ainsi tout leur capital.
Face à ce désastre, les annonces du ministre de l’agriculture ne sont qu’un écran de fumée qui ne changera malheureusement en rien la situation des agriculteurs français :
tout d’abord, alors que la France a débloqué 9 milliards pour sauver les banques grecques, le fond national de garantie des calamités agricoles ne disposera pas des fonds suffisants ;
les prêts de trésorerie du Crédit Agricole ne sont d’une part absolument pas à la hauteur de l’urgence de la situation, et ne vont d’autre part que contribuer à endetter encore plus nos agriculteurs ;
enfin, le fameux "paiement anticipé" de l’aide de Bruxelles ne se fera qu’en octobre au lieu de décembre, soit bien trop tard pour des éleveurs qui ont dès aujourd’hui le couteau sous la gorge.
Or, il existe des mesures simples que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre s’il avait réellement la volonté de sauver les agriculteurs plutôt que de toujours favoriser les banques :
alléger les charges de trésorerie, par exemple au moyen d’un report des annuités de prêts ou d’un rallongement des découverts bancaires ;
mettre en place une aide financière au transport de la paille et des fourrages ;
garantir un prix raisonnable pour la paille en sortie de champ au maximum de 50 euros par tonne ;
créer une enveloppe financière pour "l’aliment sécheresse", qui devra être adaptée à la situation et notamment au degré de sécheresse existant ;
réquisitionner les sous-produits industriels de l’industrie agro-alimentaire pour faire l’apport énergétique de l’aliment sécheresse et pour enrayer toute spéculation ;
baisser la TIPP sur le prix des carburants agricoles ;
baisser les charges sociales pour les salariés agricoles, comme je l’ai voté à l’Assemblée Nationale malgré l’opposition du gouvernement, de l’UMP et du Parti Socialiste ;
Nicolas Dupont-Aignan