« Je ne fais pas de pénal crapuleux. C’est un autre métier. Moi, je ne peux pas défendre un pédophile ou un dealer. » Alain Jakubowicz, Le Monde, 19 avril 2005
Toujours prompt à dicter sa morale et sommer les institutions, l’avocat Alain Jakubowicz adopte dans l’affaire Maëlys une attitude étrange.
Alors que son client, le principal suspect Nordahl Lelandais vient de reconnaître être à l’origine de la mort de la fillette de 8 ans, la pression monte autour de l’ancien président de la LICRA. En effet, l’ancien militaire Nordahl Lelandais n’est peut-être qu’au début de ses révélations : mis en examen pour assassinat dans la mort du caporal Arthur Noyer, ce possible tueur en série est également suspecté d’être le maillon faible d’un réseau pédocriminel.
De quoi inquiéter l’ancien patron du CRIF Rhône-Alpes proche du B’naï Brith : nous rappelons à cet égard les affaires Maurice Gutman et Bill Surkis...
INFO BFMTV - Nordahl Lelandais reconnaît être à l'origine de la mort de Maëlys pic.twitter.com/NVB1CyST8a
— BFMTV (@BFMTV) 14 février 2018
« Après six mois de silence, Nordahl Lelandais a admis avoir tué Maëlys "involontairement", selon le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. L’ancien militaire de 34 ans a également reconnu qu’il "s’était débarrassé du corps", mais a refusé de s’exprimer sur les circonstances du meurtre de l’enfant. Il a aussi présenté ses excuses aux parents de Maëlys, a ajouté le procureur lors d’une conférence de presse à la mairie de Pont-de-Beauvoisin, en Isère.
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Extrait de sa cellule en matinée, Nordahl Lelandais a été entendu à sa demande par les juges d’instruction au palais de justice de Grenoble avant d’être conduit à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin. Après y être resté environ une heure, Nordahl Lelandais, accompagné du procureur, du vice-procureur de Grenoble, des juges d’instruction et de son avocat Me Alain Jakubowicz, a été transporté, sur ses indications, sur les lieux où a été retrouvé le corps de Maëlys. » (Source : France 24)
La question est de savoir si Jakubowicz va rester le défenseur de Lelandais pour les autres affaires dans lesquelles il est soupçonné. Si la plupart des grands pénalistes attirés par la lumière des médias se précipitent pour défendre les criminels les plus ignobles, on se demande toujours pourquoi Jakubowicz est allé prendre des coups dans l’affaire Maëlys. Tout désignait Lelandais comme le coupable, et la publicité pour Jakubowicz a été négative depuis le début. Ce que Jean-Michel Aphatie exprime dans son tweet :
Je me souviens de @JakubowiczA en colère niant la présence de #Maelys sur une photo avec #nordhallelandais dans sa voiture. C’était probablement plus un mensonge d’avocat qu’une conviction personnelle. À l’heure des aveux, j’ai un peu honte pour luihttps://t.co/0NJpkNjSFM
— jean-michel aphatie (@jmaphatie) 14 février 2018
« Nordahl Lelandais a eu un déclic... »
Peu après 18 heures ce mercredi 14 février 2018, Me Jakubowicz a donné une conférence de presse sur le dénouement de l’affaire Maëlys avec les aveux de son client Nordahl Lelandais, suite à la découverte d’une trace de sang de la victime dans le coffre de sa voiture. Un élément déterminant qui aura mis six longs mois à être trouvé...
« On a le droit de mentir pour se défendre... Le mensonge fait partie des droits de la défense ! »
À partir de 11’37, jusque-là plutôt maîtrisé, l’avocat montre une exaltation grandissante lorsqu’il raconte son voyage en voiture avec Lelandais pour retrouver le corps sur les indications de l’assassin. Très loin de la solennité que la situation exige, qu’on pense seulement à la douleur des parents. Des explications et détails donnés sur un registre émotionnel qui n’apportent aucune réponse aux rares questions que les journalistes ont pu poser.